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Assemblée : La commission rejette la proposition du Président Diomaye Faye de supprimer le CESE et le HCCT


La suppression du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) a été rejetée de justesse ce vendredi par la commission technique de l’Assemblée nationale. Avec 16 voix contre 14, les députés de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) ont majoritairement choisi de préserver ces institutions, s’opposant ainsi aux membres des coalitions Yewwi Askan Wi, Wallu Sénégal, et aux non-inscrits qui soutenaient le projet.
Le député Ismaïla Diallo a précisé que ce vote, limité à la commission des lois, pourrait ne pas marquer la fin du débat, laissant envisager des prolongations et des conséquences politiques importantes pour le processus législatif à venir.
 
Ce projet de suppression s’inscrivait dans le cadre des promesses électorales du Président Bassirou Diomaye Faye, qui, dans une lettre adressée au président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, avait rappelé son engagement à rationaliser les dépenses publiques. Le programme présidentiel, baptisé « Le projet » et porté par le parti Pastef, prévoit la suppression de plusieurs institutions pour réorienter les ressources de l’État vers des secteurs stratégiques.
Le rejet de cette réforme par les députés pourrait inciter le Président à envisager des mesures drastiques, telles que la dissolution de l’Assemblée nationale dès le 12 septembre.
 
Le député Ayib Daffé, membre de la majorité présidentielle et de la commission des lois, a confirmé que cette décision reflète une opposition interne au sein de BBY, où certains députés souhaitent maintenir les « gâteaux » institutionnels, représentés par le CESE et le HCCT, présidés respectivement par Aminata Mbengue Ndiaye et Abdoulaye Daouda Diallo.
L’examen de ce projet de loi se poursuivra en séance plénière, prévue ce lundi à 10 h.





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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.