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CASAMANCE: L'Armée Bissau guinéenne au front

Le chef d’État-major de l’armée sénégalaise, le général Cheick Wade, a effectué une visite en Guinée-Bissau, le vendredi 19 août, une première depuis le déploiement des forces de son pays dans le cadre de la Mission d’appui pour la stabilisation de la Guinée-Bissau (MASG). Cette visite s’inscrit aussi autour du renforcement de la coopération militaire entre Dakar et Bissau.


Avec notre correspondant à Bissau, Allen Yero Embalo

CASAMANCE: L'Armée Bissau guinéenne au front
Cette visite de 24 heures a permis au chef des armées sénégalaises, le général Cheikh Wade, de s’entretenir avec le commandement des forces sénégalaises déployées en Guinée-Bissau depuis juin dernier dans le cadre de la Mission d’appui pour la stabilisation de la Guinée-Bissau (MASG).

Patrouilles mixtes
Dans le domaine bilatéral, plusieurs accords encadrent actuellement la coopération militaire à savoir, les échanges d’informations notamment, les patrouilles mixtes le long de la frontière commune et la formation des officiers supérieurs bissau-guinéens au Sénégal. Cependant, le chef d’état-major de la Guinée-Bissau, le général Biagué Na Ntan, souhaite que ces liens soient renforcés.

La Guinée-Bissau et le Sénégal partagent 338 kilomètres de frontière commune, le long de laquelle sévit une rébellion depuis une quarantaine d’années. Cette question n’a pas été publiquement évoquée. Or, selon certains observateurs, elle demeure au cœur de l’entretien entre les deux délégations.

Collecte des armes
Dans le cadre des accords signés, le 4 août dernier, entre une faction des indépendantistes de Casamance et le gouvernement sénégalais, la Guinée-Bissau a été chargée, comme partie garante, de superviser le cantonnement et la collecte des armes des rebelles, à partir du mois d’octobre prochain.

Sambou Biagui




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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.