Menu

DÉSIGNÉ ENVOYÉ SPÉCIAL DE L'ONU, LA LIBYE DIT NIET A BATHILY

Le gouvernement libyen s’est opposé à la nomination de l’ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères, Abdoulaye Bathily, au poste d’envoyé spécial de l’ONU.


DÉSIGNÉ ENVOYÉ SPÉCIAL DE L'ONU, LA LIBYE DIT NIET A BATHILY
Abdoulaye Bathily ne devrait donc pas devenir le premier Africain à occuper le poste très sensible de représentant spécial de l’ONU en Libye. Candidat d’António Guterres, comme Jeune Afrique l’annonçait ce dimanche 14 août, le ministre sénégalais n’a finalement pas été nommé. La session du Conseil de sécurité des Nations unies qui s’est tenue sur cette question, lundi 15 août à New York, a donné lieu à un véritable tir de barrage de la part du gouvernement d’unité nationale basé à Tripoli. Libye : pourquoi le processus est bloqué Les autorités libyennes ont fait part de leurs « réserves » et de leurs « objections ». Tout en affirmant souhaiter qu’un Africain soit désigné, elles ont affirmé, en substance, que le diplomate sénégalais manquait d’expérience. « Nous pensons que nous méritons un représentant qui soit mieux sélectionné », a notamment déclaré Taher El Sonni, le représentant libyen. Mission impossible ? Le revers est sérieux pour le secrétaire général de l’ONU. « Il existe un processus par lequel les personnes sont nommées à la tête des missions de maintien de la paix ou des missions politiques qui sont mandatées par le Conseil de sécurité », a précisé son porte-parole, Stéphane Dujarric. « Nous trouverons un candidat qui soit acceptable pour toutes les parties », a-t-il encore ajouté. L’exercice semble pour le moins compliqué. Depuis la crise qui a suivi la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, pas moins de sept représentants spéciaux se sont succédé. Le dernier à occuper ce poste a été le Slovaque Jan Kubis, qui a démissionné en novembre dernier. L’Américaine Stephanie Williams assure depuis l’interim, en tant que « conseillère spéciale » du secrétaire général des Nations unies. Le choix d’un candidat qui recueille l’adhésion de l’ensemble des parties semble relever de la mission impossible. Il faut en effet qu’il convienne aux différents acteurs libyens, mais aussi à l’Union européenne, aux États-Unis, à l’Algérie, à l’Égypte et aux monarchies du Golfe

Sambou Biagui




Flux RSS

Inscription à la newsletter



« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.