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Déclaration Politique de la CAVE Le Sénégal : un Monument en péril


Déclaration Politique de la CAVE   Le Sénégal : un Monument en péril

La brutale et profondément anti - démocratique déchéance du Maire de Dakar,  M. Barthélémy Dias, est à la fois, un acte illustratif de la dérive dictatoriale qui s'installe au Sénégal et une alerte supplémentaire sur le  grave danger qui plane sur notre pays.

En moins de 10 mois de présence à la tête du Sénégal, le pouvoir impose une chape de plomb sur les voix dissidentes, procède à un verrouillage de l'espace politique par l'installation d'une Justice politique et un violent bâillonement des Libertés démocratiques. Sa stratégie de mise en place de son " Ordre Nouveau ", se résume à : agresser, menacer et emprisonner.

 Bientôt, à ce rythme, le Sénégal risque d'être une vaste prison à ciel ouvert pour hommes politiques, de Presse et de Citoyens libres, dont le seul " tort" serait de s'opposer au pouvoir " Pastéféen" et aux dérives porteuses de graves conséquences pour notre pays. 

Assujettir les Institutions, vassaliser l'Opposition et réprimer de toute velléité de contestation de son autorité, telles sont ses lignes principales d'orientation et d'action.
Sans aucun doute, en chassant Barthélémy Dias, tant de l'Assemblée Nationale, que de la Mairie de Dakar, le pouvoir élimine un " rival générationnel ", s'aménage la possibilité de récupérer la Capitale et renforce son emprise sur le pays. 
Ce qui passe au Sénégal est, à la fois, inédit et exceptionnellement dangereux !


Car, il y'a 50 ans, depuis que le Président Senghor avait décidé d'une " Ouverture Démocratique ", même " limitée " ( à 03, puis à 04 " Courants"), le Sénégal s'extirpait de l'étouffant cercle anti - démocratique qui s'était imposé presque partout en Afrique.

 C'était la fin du " Parti Unique " qui allait ouvrir un vigoureux processus de démocratisation qui n'a eu de cesse de s'affiner. Du reste, c'est cette singularité politique, qui a valu à notre pays, les qualifications de " Vitrine de la Démocratie " et de " Temple de la Démocratie " en Afrique!
Cette admirable tradition, fruit de grandes luttes politiques et citoyennes, est en passe d'être abîmée, voire ensevelie. 

Sous nos yeux, la " Révolution Régressive " déroulée par le pouvoir, s'exprime par l'allongement de la Liste des Otages, des  Prisonniers et des victimes politiques au Sénégal. De Bah Diakhaté et Imam Ndao, à Barthélémy Dias, en passant par Moustapha Diakhaté, Cheikh Yérim Seck, Hamath Suzanne Kamara, Madiambal Diagne..., ce sont des hommes politiques, des hommes de Presse et des Citoyens libres, qui sont victimes de la furie anti - démocratique du pouvoir.
L'ivresse du pouvoir, avec ses effets ravageurs, pousse le Régime à user et à abuser de la violence intégrale. Il viole les Règles les plus élémentaires de l'Etat de Droit, ignore même le Droit et foule du pied les Valeurs et Principes de la République !
Pour toutes ces raisons, le Sénégal a abandonné l'une de ses forces majeures dans le Système- Monde, pour intégrer le cercle des Dictatures. 

Pire encore, en élargissant cette Dictature vers toute la sphère sociale,  le pouvoir est en passe de devenir " totalitaire "!
Comment ne pas le caractériser comme tel, quand on voit et vit ce qui se passe au Sénégal et qui risque d'être plus dur encore, au regard des piètres performances économiques du pouvoir, qui pourraient charrier de grandes révoltes sociales ?
Le pouvoir, incontestablement, est d'une méchanceté bestiale. Il est tellement méchant, tellement amoureux de la méchanceté, qu'il vit dans et de la méchanceté. Au point que nous sommes en droit et en devoir de le considérer comme issu des cuisses de Lucifer !

Laisser faire le pouvoir, c'est plus qu'une indigne Capitulation ! 

Ce serait une Trahison de notre grand peuple qui mérite mieux que les guignols qu'un tragique accident de l'Histoire a menés au pouvoir !

Se battre et vaincre le pouvoir, extirper le peuple sénégalais de ses mortelles griffes, doivent être  l'ordre du jour de l'agenda politique de tous les Républicains, démocrates et patriotes du Sénégal !

La CAVE 
Cellule d'Appui à la Veille Stratégique de l'APR





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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.