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Face aux critiques des "Patriotes", Fadilou Keïta s’emporte : « ma propre mère me suffit amplement... »


La nomination d’Aoua Bocar Ly au Collège du Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) a provoqué un grand malaise dans les rangs de Pastef. Ce dimanche, en pleine journée, Fadilou Keïta, l’un des principaux responsables de Pastef, a pris la parole en direct depuis son luxueux véhicule pour tenter d’expliquer et de calmer les patriotes, des militants toujours critiques envers la nomination de Mme Ly mais en vain.

Confortablement assis, Fadilou Keïta ne s’attendait pas à l’ampleur des réactions. Sur les 7600 messages reçus, 99 % étaient défavorables à son intervention, le contraignant à interrompre son direct, officiellement pour des « raisons techniques », selon ses propres termes. Peu après, il a donné rendez-vous à ses abonnés sur TikTok, où il a choisi de poster des extraits de son live initial diffusé sur Facebook. Cependant, cela n’a pas apaisé la colère des patriotes, qui ont continué de critiquer l’ancien directeur de campagne d’Ousmane Sonko sur toutes les plateformes.

Certains militants de Pastef ont même révélé que Fadilou Keïta avait bloqué leur accès à ses pages et leurs numéros de téléphone, une attitude vivement dénoncée.Face à cette vague de critiques, Fadilou Keïta a répondu ce lundi via une contribution intitulée « Qui parlait de 'PROJET' ? ».

« Au-delà de nos erreurs, ce qui s’est passé hier me semble extrêmement grave pour la viabilité du 'PROJET' pour lequel nous nous battons. Ce 'PROJET' ne peut pas se résumer à la seule personne d’Ousmane SONKO, même s’il en est le porte-étendard.
Nous nous sommes tous battus avec la même dignité, la même ferveur et une implication parfaite. Nos places au sein de Pastef-Les-Patriotes ne nous sont pas offertes, et ceux qui siègent dans certaines instances du parti le savent.
Quoi qu’il puisse se passer, nous nous devons un respect mutuel », a déclaré M. Keïta.

Il a ajouté : « Nous sommes loin d’être des suiveurs ou des hommes prêts à accepter n’importe quelle situation pour un poste de DG, de ministre ou autre. »

Fadilou Keïta a également rappelé ses sacrifices dans la lutte : « Nous avons affronté Macky Sall en étant au cœur de l’administration, avant de finir en prison pendant 14 mois et demi. Rien dans nos situations actuelles ne peut nous éblouir au point de perdre nos repères pour des privilèges quelconques. Si ce n’était pour des valeurs de référence, ma propre mère me suffirait. Mais nous avons choisi de nous battre aux côtés de nos sœurs et frères pour défendre des idéaux qui transcendent les simples liens familiaux. »

L’actuel directeur de la CDC a conclu en mettant en garde ses détracteurs : « Cette machination prétendant que j’ai insulté la jeunesse, alimentée par certains responsables que je connais, n’a aucun impact sur moi. Personne dans ce projet n’aime le Sénégal plus que moi, je le jure devant Dieu. C’est l’injustice qui m’a amené en politique, et je la combattrai où qu’elle se manifeste. Nous ne resterons jamais passifs face à l’injustice, notamment pour honorer les vies humaines perdues, préserver notre crédibilité et notre responsabilité devant l’histoire. » Cependant, cette déclaration a ravivé les tensions sur sa page Facebook, où militants et responsables continuent de riposter vigoureusement.





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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.