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Idy Premier ministre et Candidat de Macky en 2024

Au début, il ne faisait pas partie des « favoris » pour le poste de Premier ministre. Mais, depuis quelque temps, son nom circule. Idrissa Seck, considéré même comme une « coquille vide » est désormais l’une des options du chef de l’Etat, au nom des retrouvailles de la famille libérale.




Idy Premier ministre et Candidat de Macky en 2024
« A moins que le président de la République ne change ou décide de changer au dernier moment, Idy devrait hériter de la Primature » a révélé le journaliste Serigne Mansour Cissé. En tout cas, le président du Conseil économique, social et environnemental (Cese) n’est pas écarté des plans du président Macky Sall pour ce poste de chef du gouvernement, au nom de la concrétisation des « retrouvailles de la famille libérale », nous confirme-t-on.

Mais le hic, il ne fait point l’unanimité au sein de la coalition présidentielle. Ainsi, d’après des informations obtenues par Seneweb, c’est son « cas » qui retarderait la publication de la liste du gouvernement, déjà tenue par Macky Sall, bien avant de s’envoler pour Tunis, dans le cadre de huitième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad).

« C’est une coquille vide, mais il veut être renforcé pour pouvoir se positionner en 2024 au nom des fameuses et imaginaires retrouvailles de la famille libérale », lâche un haut responsable de l’Etat. De son avis, Seck peine à gagner son centre de vote, d’où il récolte généralement des huées. Pire, aucun membre de son parti, Rewmi, n’est sur la liste des 82 députés de Benno pour la 14 Législature, au moment où le Parti socialiste (Ps) et l’Alliance des forces de progrès (Afp) en comptent respectivement 5 et 2.

A la question de savoir si ce poste n’était pas inclus dans les clauses du « pacte » pour lequel il aurait accepté d’acter le ‘’mburu ak soow’’ en rejoignant, le régime de Macky Sall, le 2 novembre 2020, notre interlocuteur préfère mettre en garde son mentor. « C’est un fin politique, qui peut tout négocier pour arriver à ses fins, mais ce serait une grosse erreur de la part du président de vouloir nous l’imposer », prévient ce haut responsable de l’Apr.

« C’est trop risqué de prendre Idrissa Seck », avertit le Pr. Ibou Sané

Alors Idrissa Seck est-il un bon profil pour la Primature ? A cette question, le professeur Ibou Sané répond par la négative. « C’est trop risqué de prendre Idrissa Seck », a confié l’analyste politique dans un entretien téléphonique avec Seneweb. « Avant les élections législatives, ça pouvait être possible, mais là, compte tenu du score très étriqué qu’il y a entre l’opposition et la coalition au pouvoir, il faut quelqu’un qui a la capacité d’écoute », a-t-il notamment ajouté. Selon lui, le « rewmiste » en chef « n’est pas d’attaque, il ne parle pas beaucoup, il ne parle presque pas et un Premier ministre doit parler, bouger pour régler les problèmes des Sénégalais ». Le Pr. Sané rappelle, à cet effet, que même lors de la campagne électorale, Idrissa Seck n’a pas trop bougé.

« Il faut prendre quelqu’un qui soit un rassembleur, un réconciliateur, qui est à la fois à l’écoute des populations pour pouvoir prendre en compte la demande sociale », insiste l’enseignant-chercheur en Sociologie politique à l’université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis, qui appelle Macky Sall à « éviter de nommer un Premier ministre bagarreur, va-t-en-guerre ».

Quid de la volonté affichée de réunir les libéraux ? L’analyste politique soutient que le président de la République a déjà rassemblé une bonne partie de la famille libérale. « Il y a des ténors comme Serigne Mbacké Ndiaye, Pape Samba Mboup, Farba Senghor, et récemment Pape Diop qui sont avec Macky Sall. En plus d’Idrissa Seck et le Rewmi. Donc, on peut dire qu’il les a assez rassemblés. Si le Pds venait, la famille libérale allait être réunie et rappelons-le, Abdoulaye Wade avait dit que la famille libérale aurait pu rester au pouvoir pendant 50 ans comme le Ps l’été », a-t-il indiqué.

Expérience politique

Quoi qu’il en soit, il faut rappeler que l’homme politique, connu pour sa verve et sa communication médiatique au compte-gouttes, a eu une riche carrière politique. Né en 1959, il est directeur de campagne du candidat Abdoulaye Wade à la Présidentielle de 1988 puis ministre du Commerce dans le gouvernement d’union nationale en 1995. Cinq ans après, il est de nouveau directeur de campagne du candidat Abdoulaye Wade qui est élu pour un mandat de 7 ans en 2000.

Idrissa Seck est alors au cœur du régime libéral. Ministre d’État, directeur de cabinet du président puis Premier ministre en novembre 2002.

L’homme qui se fait l’avocat de la bonne gouvernance, va-t-il porter Benno pour jouer, en 2024, la carte de la dernière chance après les tentatives qui se sont soldées sur un échec (2007, 2012 et 2019).

Sambou Biagui




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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.