Le ministre de la Fonction publique et de la réforme du service public, Olivier Boucal, se démarque de ceux qui pensent que l’affectation de certains juges à Tambacounda relève d’une sanction. Le ministre s’en est expliqué en indiquant que ces «magistrats de renom» sont appelés à servir partout au Sénégal.
Par Amadou MBODJI – Les affectations de certains magistrats à Tambacounda, lors de la dernière réunion du Conseil supérieur de la Magistrature (Csm) tenue au palais de la République, suscite une vive polémique au sein de l’opinion. Certains y voient une «sanction». Une position que ne partage pas le ministre de la Fonction publique et de la réforme du service public, Olivier Boucal. Ce dernier, qui est aussi un responsable du parti Pastef à Goudomp, a tenu à le faire savoir hier, lors de l’émission «Le Grand Jury» de la radio privée Rfm.
«Le problème est toujours mal posé au Sénégal. Au lieu de voir une punition, moi, je pense que les régions doivent être traitées d’égale dignité. Il faut qu’on évite surtout de stigmatiser des zones. Si l’on en arrive à certains conflits dans beaucoup de régions, c’est parce qu’on a toujours considéré certaines périphéries comme des zones qui n’appartiennent pas à l’Etat. Je crois que nous devons du respect à la population de Tamba et, de façon générale, à toute la population qui habite les périphéries», argumente le ministre de la Fonction publique.
Estimant qu’on ne peut pas servir dans un poste éternellement. «Il faut aller dans toutes les contrées du pays. Affecter un commis de l’Etat dans une autre région ne signifie pas, pour moi, une punition. Aborder le problème sous cet angle signifie insulter les populations de Tamba. Est-ce que les Tamba-coundois n’ont pas besoin de ces grands magistrats de renom ? Affecter dans cette partie du Sud-Est est une manière de faire bénéficier à des Sénégalais de l’expertise de ces gens-là», lâche Olivier Boucal.
Les juges qui avaient donné des avis favorables à l’inscription de Sonko dans les listes électorales se retrouvent à la tête de juridictions. Sabassy Faye est désormais président du Tribunal de grande instance de Fatick, alors qu’il occupait le poste de président du Tribunal d’instance de Ziguinchor. Et le juge Ousmane Racine Thione rejoint la présidence du Tribunal de grande instance de Mbour. D’autres ont fait l’objet d’affectation à Tambacounda.
Jusqu’ici procureur de la République, Abdou Karim Diop devient Avocat général près la Cour d’appel de Tamba, ainsi que Mamadou Seck, qui était juge d’instruction du deuxième Cabinet de Dakar et avait en charge de nombreux dossiers avant que la loi d’amnistie ne vienne tout effacer à quelques heures du départ de Macky Sall. Et Mamadou Cissé Fall, président du Tgi hors classe de Dakar, est nommé président de chambre à la Cour d’appel de Tamba. Quid de Oumar Maham Diallo ? Il n’est plus Doyen des juges d’instruction au Tribunal de grande instance hors classe de Dakar. Il rejoint Tambacounda où il devient président de Chambre à la Cour d’appel. Il est remplacé par Abdoul Aziz Diallo. Alors que le juge Issa Ndiaye, qui avait condamné Ousmane Sonko à 2 ans de prison pour corruption de la jeunesse, atterrit aussi dans la même juridiction en tant que conseiller.
Boucal favorable à une dissolution de l’Assemblée
Responsable du parti Pastef à Goudomp, région de Sédhiou, et ministre de la Fonction publique, Olivier Boucal prône la dissolution de l’Assemblée. Une décision qui serait en adéquation avec les ambitions du pouvoir qui s’est installé au lendemain de l’élection du Président Bassirou Diomaye Faye. Interrogé par la Rfm dont il était l’invité de l’émission «Le Grand jury» hier, M. Boucal a déclaré : «Je suis pour la dissolution parce que nous avons été élus dans un contexte particulier et nous devons aller vers des réformes profondes de l’Etat. On ne peut pas le faire dans une Assemblée nationale où nous n’avons pas les coudées franches. Pour le bien de la majorité des Sénégalais qui nous ont fait confiance, nous avons besoin d’une Assemblée nationale qui puisse nous accompagner dans la réforme profonde que nous voulons impulser.»
Par Amadou MBODJI – Les affectations de certains magistrats à Tambacounda, lors de la dernière réunion du Conseil supérieur de la Magistrature (Csm) tenue au palais de la République, suscite une vive polémique au sein de l’opinion. Certains y voient une «sanction». Une position que ne partage pas le ministre de la Fonction publique et de la réforme du service public, Olivier Boucal. Ce dernier, qui est aussi un responsable du parti Pastef à Goudomp, a tenu à le faire savoir hier, lors de l’émission «Le Grand Jury» de la radio privée Rfm.
«Le problème est toujours mal posé au Sénégal. Au lieu de voir une punition, moi, je pense que les régions doivent être traitées d’égale dignité. Il faut qu’on évite surtout de stigmatiser des zones. Si l’on en arrive à certains conflits dans beaucoup de régions, c’est parce qu’on a toujours considéré certaines périphéries comme des zones qui n’appartiennent pas à l’Etat. Je crois que nous devons du respect à la population de Tamba et, de façon générale, à toute la population qui habite les périphéries», argumente le ministre de la Fonction publique.
Estimant qu’on ne peut pas servir dans un poste éternellement. «Il faut aller dans toutes les contrées du pays. Affecter un commis de l’Etat dans une autre région ne signifie pas, pour moi, une punition. Aborder le problème sous cet angle signifie insulter les populations de Tamba. Est-ce que les Tamba-coundois n’ont pas besoin de ces grands magistrats de renom ? Affecter dans cette partie du Sud-Est est une manière de faire bénéficier à des Sénégalais de l’expertise de ces gens-là», lâche Olivier Boucal.
Les juges qui avaient donné des avis favorables à l’inscription de Sonko dans les listes électorales se retrouvent à la tête de juridictions. Sabassy Faye est désormais président du Tribunal de grande instance de Fatick, alors qu’il occupait le poste de président du Tribunal d’instance de Ziguinchor. Et le juge Ousmane Racine Thione rejoint la présidence du Tribunal de grande instance de Mbour. D’autres ont fait l’objet d’affectation à Tambacounda.
Jusqu’ici procureur de la République, Abdou Karim Diop devient Avocat général près la Cour d’appel de Tamba, ainsi que Mamadou Seck, qui était juge d’instruction du deuxième Cabinet de Dakar et avait en charge de nombreux dossiers avant que la loi d’amnistie ne vienne tout effacer à quelques heures du départ de Macky Sall. Et Mamadou Cissé Fall, président du Tgi hors classe de Dakar, est nommé président de chambre à la Cour d’appel de Tamba. Quid de Oumar Maham Diallo ? Il n’est plus Doyen des juges d’instruction au Tribunal de grande instance hors classe de Dakar. Il rejoint Tambacounda où il devient président de Chambre à la Cour d’appel. Il est remplacé par Abdoul Aziz Diallo. Alors que le juge Issa Ndiaye, qui avait condamné Ousmane Sonko à 2 ans de prison pour corruption de la jeunesse, atterrit aussi dans la même juridiction en tant que conseiller.
Boucal favorable à une dissolution de l’Assemblée
Responsable du parti Pastef à Goudomp, région de Sédhiou, et ministre de la Fonction publique, Olivier Boucal prône la dissolution de l’Assemblée. Une décision qui serait en adéquation avec les ambitions du pouvoir qui s’est installé au lendemain de l’élection du Président Bassirou Diomaye Faye. Interrogé par la Rfm dont il était l’invité de l’émission «Le Grand jury» hier, M. Boucal a déclaré : «Je suis pour la dissolution parce que nous avons été élus dans un contexte particulier et nous devons aller vers des réformes profondes de l’Etat. On ne peut pas le faire dans une Assemblée nationale où nous n’avons pas les coudées franches. Pour le bien de la majorité des Sénégalais qui nous ont fait confiance, nous avons besoin d’une Assemblée nationale qui puisse nous accompagner dans la réforme profonde que nous voulons impulser.»