Menu

Olivier Boucal prône l’institutionnalisation de la co-construction dans l’administration


Olivier Boucal prône l’institutionnalisation de la co-construction dans l’administration
Le ministre de la Fonction publique et de la Réforme du service public, Olivier Boucal, a réaffirmé, jeudi, l’importance du Gov’Athon, une compétition visant à encourager l’innovation technologique au service du développement national, appelant à l’institutionnalisation de la co-construction pour moderniser durablement l’administration.
“Nous avons voulu créer une sorte de laboratoire où nous pourrions élaborer des idées pour moderniser notre administration, en les développant jusqu’à leur pleine maturité pour une mise en œuvre concrète”, a-t-il déclaré.
Le ministre prenait part à la cérémonie de remise de chèques aux lauréats et finalistes du Gov’Athon 2024, un “engagement politique en faveur de l’innovation et de la transformation humaine”, selon lui.
Sur les 120 projets initiaux, les douze les plus ‘’structurants et innovants’’ ont été retenus, avec l’ambition d’améliorer la qualité des services publics. Trois d’entre eux ont été primés lors de la compétition, mais “les 12 projets sélectionnés restent des projets majeurs nécessitant soutien et accompagnement pour leur mise en œuvre”, a fait savoir Olivier Boucal.
Il a également salué la reconnaissance internationale obtenue par l’un des projets qui, malgré son absence sur le podium national, a décroché le deuxième prix mondial du Global M-Group, une compétition mondiale valorisant les idées à fort impact sur la gouvernance.
“Nous ne voulons plus d’une administration qui s’isole pour imaginer seule des solutions”, a soutenu le ministre pour qui la co-construction, notamment dans le cadre universitaire, constitue un élément clé de réussite dans l’innovation et la modernisation de l’administration.
Plaidoyer pour des solutions innovantes locales
Le Gov’Athon, “c’est aussi une façon de dire aux Sénégalais que nous leur faisons confiance. Car pour moi, la souveraineté commence là’’, a-t-il dit. Il estime que le pays ne peut plus continuer à chercher des solutions à l’étranger pour moderniser son administration.
‘’Nous devons apprendre à faire confiance à nos propres talents, à nos jeunes et à nos meilleurs esprits pour proposer des solutions adaptées à notre contexte”, a insisté Olivier Boucal.
C’est pourquoi il a lancé “un appel solennel pour l’institutionnalisation de la co-construction”, plaidant pour que cette approche soit intégrée dans la loi de finances afin d’assurer la pérennité du Gov’Athon et la dynamique d’innovation publique.
“Nous sommes en plein cœur de ce processus, et c’est ce modèle qui nous permettra de poursuivre ce travail aussi longtemps que nécessaire pour notre administration”, a-t-il affirmé avec force.
Le ministre de la Fonction publique et de la Réforme du service public a salué le Gov’Athon comme une “réussite collective” portée par une solidarité gouvernementale sans précédent et l’engagement du secteur privé.
Il a ainsi mis en lumière l’implication de plusieurs ministères, dont celui des Télécommunications et de l’Économie numérique, de la Formation professionnelle, de l’Agriculture et de l’Élevage, du Tourisme, de l’Éducation nationale et des Transports, sans oublier de féliciter le Premier ministre, Ousmane Sonk,o pour ‘’le leadership exercé tout au long de cette initiative’’.
“Le concept de solidarité gouvernementale est né grâce à cet exercice, et ensemble, nous avons atteint nos objectifs, contribuant ainsi au succès du Gov’Athon”, s’est félicité le ministre de la Fonction publique et de la Réforme du service public.
Il a, en outre, exprimé sa gratitude envers les partenaires qui ont soutenu le projet, rendant également un hommage appuyé à Ahmed Sall, ‘’pilier du projet tragiquement décédé juste après la finale’’.

APS





Flux RSS

Inscription à la newsletter



« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.