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« Opération Sextape » : comment la Dsc a mis la main sur le cerveau présumé du chantage numérique « Kocc Barma »


La Division spéciale de cybersécurité (Dsc) vient de porter un coup décisif à l’une des plus anciennes filières de chantage à la sextape au Sénégal. Selon le quotidien Libération, les enquêteurs ont interpellé jeudi 17 juillet 2025 El Hadi Babacar Dioum, présenté comme l’architecte occulte des sites Seneporno.com et Babiporno.com, plateformes tristement célèbres pour la diffusion d’images intimes sans consentement.
 
Cinq ans de traque numérique
 
Depuis 2018, les policiers spécialisés passent au crible serveurs offshore, adresses IP masquées et flux financiers obscurs. Libération rappelle que l’enquête a officiellement recensé « des centaines de victimes » piégées entre sextorsion, humiliation publique et tentatives de suicide. Les dossiers s’empilaient ; la pression de l’opinion et des associations de défense des droits numériques montait d’un cran à chaque nouvelle fuite d’images.
 
Un suspect à « haut niveau d’anonymat »
 
Les recoupements techniques opérés par la Dsc ont fini par isoler une signature : celle d’El Hadi Babacar Dioum, Dakarois discret mais prolifique sur les places financières virtuelles. Toujours d’après Libération, des virements à six chiffres circulaient entre ses portefeuilles cryptés, preuve d’un business lucratif construit sur l’intimité d’autrui.
 
La descente boulevard Habib-Bourguiba
 
Redoutant la destruction à distance de disques durs ou de serveurs, la Dsc, épaulée par la Brigade d’intervention polyvalente (Bip), a déclenché l’assaut à l’aube. L’appartement, niché dans un immeuble ultra-sécurisé près du boulevard du Président-Habib-Bourguiba, était équipé d’un système de vidéosurveillance, d’un gardien… et même d’un chien de garde.
 
Les forces de l’ordre neutralisent la « cible » sans résistance ; les premières fouilles révèlent des centaines de vidéos compromettantes d’internautes sénégalaises, stockées méthodiquement sur plusieurs supports.
 
« Je ne suis pas Kocc Barma » : la ligne de défense
 
Face aux enquêteurs, Dioum reconnaît la diffusion illégale mais jure ne pas être le fameux Kocc Barma, pseudonyme derrière lequel se cacherait l’initiateur historique de Seneporno. Problème : des traces numériques — identifiants d’administration, adresses e-mail croisées et historique de connexions — le rattachent directement aux deux sites, assure Libération.

dakaractu





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