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PROMOTION DE L’AGRICULTURE | UN PROJET DE COOPÉRATIVES POUR LES DAARAS ET LES DIPLÔMÉS EN LANGUE ARABE

Jeudi 6 Mars 2025

Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Mabouba Diagne, a annoncé la mise en place d’un projet de coopératives agricoles destiné aux écoles coraniques (Daaras). Ce programme pourrait également s’étendre aux diplômés en langue arabe souhaitant se reconvertir dans le secteur agricole.
Cette initiative a été évoquée lors d’une rencontre avec le directeur des Affaires religieuses et de l’Insertion des diplômés en langue arabe, Djim Dramé. Selon un communiqué du ministère, les deux parties envisagent de formaliser ce partenariat par la signature d’une convention dans les prochaines semaines. Cette collaboration impliquera également les ministères de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle.
Le projet prévoit un recensement des diplômés afin d’évaluer leur profil académique et d’identifier ceux intéressés par une carrière agricole. Le ministre a insisté sur l’importance de démarrer avec des structures modèles dans chaque région, en misant sur des initiatives portées par des personnes réellement motivées.
Mabouba Diagne a souligné que le financement gratuit n’est pas une solution efficace et que l’engagement personnel des bénéficiaires est essentiel pour garantir le succès des projets agricoles et d’élevage. Il a également encouragé les diplômés en langue arabe à s’affranchir du « mythe du diplôme » et à explorer les nombreuses opportunités qu’offre le secteur agricole, notamment dans les filières de la banane, du riz, du maïs, ainsi que dans la production laitière, fruitière et maraîchère.
Pour accompagner cette initiative, le ministère s’engage à offrir des formations, un accompagnement à la formalisation et au financement, ainsi qu’un appui dans la transformation et la commercialisation des produits agricoles. Les services du ministère seront mobilisés pour élaborer des plans d’affaires solides afin de faciliter l’accès au financement bancaire.
Par ailleurs, Ousmane Mbaye, secrétaire général du ministère, a recommandé à la Direction des affaires religieuses et de l’Insertion des diplômés en langue arabe de collaborer avec les Instituts supérieurs d’enseignement professionnel (ISEP), qui proposent des formations adaptées aux besoins du marché de l’emploi.





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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.