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Rapport du Médiateur : Demba Kandji alerte sur la justice, le foncier et la sécurité routière


Revoilà le juge Demba Kandji ! L’ancien tout-puissant président de la Cour d’appel de Dakar (2010-2020) est apparu aujourd’hui à la Présidence de la République, où il a remis le rapport annuel du Médiateur de la République au chef de l’État. En poste depuis octobre 2021, il a rencontré officiellement le président Bassirou Diomaye Faye pour la première fois.
Un moment essentiel de notre vie institutionnelle, illustrant une tradition profondément ancrée au Sénégal : celle du dialogue et de la concertation, clés d’un État à l’écoute des citoyens et soucieux de rechercher des compromis dynamiques sur les grandes questions nationales, peut-on lire dans le communiqué de la Présidence de la République.
Le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye a salué la pertinence des recommandations formulées par l’équipe de Demba Kandji. « Ce moment fort de notre vie institutionnelle incarne une tradition bien sénégalaise de dialogue et de concertation, essentielle pour bâtir des compromis dynamiques sur les grands enjeux nationaux », a-t-il déclaré.
Selon les informations transmises à Exclusif.net, le rapport met l’accent sur l’exécution des décisions de justice, la réforme foncière, la sécurité routière et l’amélioration de la qualité du service public. Lors de l’audience accordée à la délégation de la Primature, le chef de l’État a réaffirmé son engagement à traduire ces recommandations en actions concrètes, en veillant à leur mise en œuvre effective. « Leur mise en œuvre sera suivie avec rigueur pour renforcer la confiance entre l’État et les citoyens », a assuré le président Faye avec fermeté.
Pour rappel, le juge Demba Kandji a été installé dans ses fonctions de Médiateur de la République le lundi 4 octobre 2021. Il a succédé à Me Alioune Badara Cissé, rappelé à Dieu le 28 août de la même année, dont le mandat de six ans devait prendre fin le 5 août 2021.
Par ailleurs, Demba Kandji, ancien Premier président de la Cour d’appel de Dakar, a été critiqué pour avoir validé les premiers résultats de la présidentielle de 2019 en faveur de Macky Sall, contestés par tous les autres candidats : Idrissa Seck, Ousmane Sonko, Issa Sall et Madické Niang.





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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.