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Remaniement ministériel – El Malick Ndiaye remplacé par Yankhoba Diémé, Abass Fall entre au gouvernement


Le président Bassirou Diomaye Faye a annoncé un remaniement ministériel en réponse à la publication des résultats officiels des législatives, où le parti au pouvoir a obtenu 130 sièges. Cette décision coïncide avec l’installation de la nouvelle Assemblée nationale, présidée depuis le 2 décembre par Malick Ndiaye.
Depuis le palais présidentiel, le Premier ministre Ousmane Sonko a confirmé ce mardi 3 décembre 2024 que le remaniement n’affectera pas le nombre de ministres, mais introduira des ajustements stratégiques. Il a présenté le nouveau gouvernement comme étant axé sur des « solutions, des réalisations et des résultats ».

Un décret signé par le président précise les principaux changements. Malick Ndiaye, élu président de l’Assemblée nationale, et Yankhoba Diémé, ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions, quittent leurs postes respectifs. Désormais, Yankhoba Diémé prend en charge le ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, précédemment dirigé par Malick Ndiaye. Abass Fall, pour sa part, est nommé ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions.
Modifications ministérielles :

  1. Yankhoba Diémé :
    • Ancien poste : Ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions.
    • Nouveau poste : Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens.
  2. Malick Ndiaye :
    • Ancien poste : Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens.
    • Nouveau rôle : Président de l’Assemblée nationale.
  3. Abass Fall :
    • Nouveau poste : Ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions (remplace Yankhoba Diémé).
      Élu député, il est remplacé à l’Assemblée nationale par son suppléant, Thierno Ali Sy.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a qualifié ces ajustements de « petits remaniements ». Par ailleurs, il a annoncé la tenue exceptionnelle du Conseil des ministres ce mardi, en raison d’un déplacement officiel du Chef de l’État à l’étranger prévu mercredi.
Liste mise à jour et publiée ce lundi 2 décembre 2024, des ministres et des secrétaires d’État au Sénégal
  1. Yassine Fall – Ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères
  2. Général Birame Diop – Ministre des Forces armées
  3. Ousmane Diagne – Ministre de la Justice, Garde des Sceaux
  4. Général Jean Baptiste Tine – Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique
  5. Birame Souleye Diop – Ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines
  6. Abdourahmane Sarr – Ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération
  7. Cheikh Diba – Ministre des Finances et du Budget
  8. Yankhoba Diémé – Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens
  9. Daouda Ngom – Ministre de l’Environnement et de la Transition écologique
  10. Amadou Moustapha Ndieck Sarré – Ministre de la Formation professionnelle (Porte-parole du Gouvernement)
  11. Cheikh Tidiane Dieye – Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement
  12. Alioune Sall – Ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique
  13. Elhadj Abdourahmane Diouf – Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation
  14. Serigne Gueye Diop – Ministre de l’Industrie et du Commerce
  15. Fatou Diouf – Ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires
  16. Maimouna Dieye – Ministre de la Famille et des Solidarités
  17. Abass Fall – Ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions
  18. Balla Moussa Fofana – Ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires
  19. Moustapha Guirassy – Ministre de l’Éducation nationale
  20. Ibrahima Sy – Ministre de la Santé et de l’Action sociale
  21. Olivier Boucal – Ministre de la Fonction publique et de la Réforme du Service public
  22. Khady Diene Gaye – Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture
  23. Mabouba Diagne – Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage
  24. Alioune Dione – Ministre de la Microfinance, de l’Économie sociale et solidaire
  25. Mountaga Diao – Ministre du Tourisme et de l’Artisanat

Secrétaires d’État

  1. Amadou Chérif Diouf – Secrétaire d’État aux Sénégalais de l’Extérieur
  2. Ibrahima Thiam – Secrétaire d’État au Développement des PME PMI
  3. Momath Talla Ndao – Secrétaire d’État à l’Urbanisme et au Logement
  4. Alpha Ba – Secrétaire d’État aux Coopératives et à l’Encadrement paysan
  5. Bacary Sarr – Secrétaire d’État à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique





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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.