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11e session du Conseil de convergence des ministres de la CEDEAO : La création de la monnaie unique ECO, au cœur des débats


La Commission de la CEDEAO a organisé à Abuja, le lundi 3 mars 2025, la 11e réunion du Conseil de convergence de la CEDEAO, composé des Ministres en charge des Finances et des Gouverneurs des Banques centrales des Etats membres de la CEDEAO. Cette réunion a permis d’examiner le Rapport de la réunion du Comité technique, Politiques macroéconomiques de la CEDEAO, tenue du 27 février au 1er mars 2025 à Abuja, de même que des dossiers importants, tels que l’état de mise en œuvre de la Feuille de route pour le lancement de l’ECO.

S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture de cette rencontre, le ministre des Finances et Ministre coordonnateur de l’Economie du Nigeria, Adebayo Olawale Edun, a plaidé pour la création d’une monnaie unique régionale destinée à conduire le programme d’intégration économique de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et à améliorer la vie des peuples ouest-africains.

S’adressant aux ministres des Finances, aux gouverneurs des Banques centrales et aux chefs d’Institutions financières de l’espace communautaire, M. Edun a rappelé les effets néfastes du paysage économique mondial sur les économies régionales, avec pour conséquence, la détérioration du profil de convergence de la Cédéao, malgré l’existence de cas de résilience. Face aux tensions géopolitiques actuelles, il a recommandé un nouveau modèle de développement, axé sur des réformes audacieuses pour mobiliser les ressources intérieures, revigorer le secteur privé, améliorer la gestion des ressources naturelles et s’engager dans une collaboration accrue entre les marchés émergents et les économies de développement.

Il a souligné la nécessité pour l’Organisation régionale, de jouer un rôle primordial, en soutenant les priorités et les résultats de la présidence sud-africaine du G20 et en faisant avancer l’agenda sous-régional et africain de la Cédéao. « Nous devrions pouvoir profiter de la présidence sud-africaine du G20, pour optimiser les opportunités offertes par les récents changements de paradigme mondial. En tant que région, nous devons parler d’une seule voix et coordonner nos efforts pour relever les défis mondiaux, tels que le changement climatique, la pauvreté et les inégalités », a dit M. Edun. Il a informé l’assistance des nombreuses réformes économiques initiées par le Nigéria et les résultats significatifs auxquels elles ont déjà abouti.

La réunion s’est également penchée sur le rapport de la réunion du Comité technique des politiques macroéconomiques, les conclusions et recommandations de la 3e réunion du Comité sur les modalités pratiques pour le lancement de de ladite monnaie. Les participants auront aussi à analyser le projet de règlement sur la gestion de la dette publique et le projet de directive sur le cadre harmonisé de la comptabilité publique.

Pour le président de la Commission de la Cédéao, Dr. Omar Alieu Touray, cette réunion se déroule dans un contexte économique mondial marqué par des tensions commerciales, des pressions inflationnistes persistantes et une détérioration des finances publiques. « Cette situation nécessite des politiques budgétaires et monétaires coordonnées, pour renforcer la résilience de nos économies », a conseillé Dr. Touray.





Source: Sud Quotidien
 





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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.