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Vers une levée de l’immunité parlementaire de Birima MANGARA


Vers une levée de l’immunité parlementaire de Birima MANGARA
L’affaire des Dépôts à terme (DAT) cassés, pour un montant global de 141 milliards F CFA, continue d’ébranler la sphère politique sénégalaise. Un nouveau nom surgit dans ce scandale : celui de Birima MANGARA, député et ancien ministre délégué au Budget, entre 2014 et 2019.
D’après L’Observateur cité parSeneweb, son nom figure dans le rapport de la Cour des comptes portant sur la gestion des finances publiques de 2019 à mars 2024. Ce rapport met en lumière des placements en DAT qui ont été cassés sans que les fonds ne soient reversés au Trésor public, comme l’exige la réglementation. L’implication de Birima MANGARA se précise à travers une lettre signée de sa main, dans laquelle il demandait le placement de 10,5 milliards F CFA en DAT à la banque Crédit du Sénégal (CDS). Ce document a été intégré au dossier désormais entre les mains de la Division des investigations criminelles (DIC).
Toujours selon la même source, le 12 juillet 2017, M. MANGARA aurait ordonné la rupture de ce DAT et le transfert de 10 milliards à la Conciliation foncière de l’UEMOA, « sans qu’aucune précision ne soit apportée sur les motivations de l’opération », précise le journal. Une décision qui, d’après L’Obs, le place désormais au centre des enquêtes.
La semaine dernière, le même journal révélait que l’ancien Premier ministre Amadou BA était également visé par le parquet financier dans le cadre de cette affaire. Durant la période couverte par l’audit, il occupait précisément le poste de ministre de l’Économie, des Finances et du Plan. Cheikh Tidiane DIOP, ex-secrétaire général du même ministère, serait aussi concerné par l’enquête.
walf





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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.