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Accès égalitaire aux services de la justice : La plaidoirie de l’Association des femmes greffières du Sénégal


L’Association des femmes greffières du Sénégal (AFGS) a organisé, ce vendredi, une journée portes ouvertes au palais de Justice Lat Dior, à l’occasion de ce mois de mars dédié aux droits des femmes, sous le thème « Pour toutes les femmes : un accès égalitaire aux services de la justice ».
 
« Évoluant dans une société où la performance féminine est souvent sujette à des obstacles socioculturels, il est important que des politiques soient mises en place pour permettre à la femme d’accéder aux fonctions judiciaires. Que ce soit la magistrature, l’avocature, le notariat, l’ordre des huissiers, l’expertise comptable et les autres métiers du droit, la présence de la femme reste faible’’, a déclaré Marie Rose Touré Kane, présidente de l’AFGS. 
 
Elle s’exprimait lors de la cérémonie d’ouverture en présence du premier président de la Cour d’appel de Dakar, Abdoulaye Ba, du directeur général de la Somisen, Ngagne Demba Touré, de Marie Odile Thiakane Ndiaye, présidente des femmes magistrates du Sénégal, entre autres autorités.
 
Elle poursuit : « Devrons-nous proposer un quota pour les femmes aux concours sans recevoir les assauts des féministes qui militent pour l’égalité homme-femme dans une société où les femmes, dit-on, constituent plus de la majorité, à savoir 52 % ? Que faire pour pallier ce déficit ? Monsieur le Garde des Sceaux, convenez avec nous que c’est une question qui mérite réflexion. Aujourd’hui, notre souhait est de voir plus de femmes dans le service public de la justice et dans de plus hautes responsabilités.»
 
Marie Rose Touré Kane a renseigné que neuf femmes sur 100 sont cheffes de greffe, même si elle se réjouit d’en avoir trois qui dirigent des juridictions hors classe et la Cour suprême.
 
Venue représenter le ministre de la Justice, Aissé Gassama Tall a mis l’accent sur le fait que le leadership féminin dans la justice ne doit pas seulement être reconnu, mais aussi encouragé et renforcé. « Il est impératif de mettre en place des politiques visant à promouvoir l'accès des femmes aux postes de décision, à garantir des conditions de travail équitables et à valoriser leur contribution à la hauteur de leur engagement. Dans ce cadre, nous avons l'occasion de réfléchir à l'importance de valoriser encore plus cette profession, de soutenir l'accès des femmes à des postes de responsabilité et d'assurer que l'égalité des chances soit pleinement intégrée dans notre vision du métier », a affirmé la directrice de la Protection judiciaire et sociale.
 
 
 






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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.