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Amadou Ba sur la nomination de Aoua Bocar Ly : « La véritable trahison, c’est l’abandon des principes fondamentaux »


Dans une sortie médiatique très attendue, le député de Pastef, Amadou Ba, a réagi aux critiques suscitées par la nomination d'Aoua Bocar Ly au Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA), une décision qui a enflé les tensions au sein des partisans de l’opposition. La nomination de cette ancienne figure de l'APR, jugée trop proche du précédent régime, a provoqué des remous au sein de certains secteurs politiques, notamment au sein de Pastef, le parti d’Ousmane Sonko.


Lors de sa déclaration, Amadou Ba a tenu à apporter des précisions sur le cadre général de ces nominations. Selon lui, sur les plus de 400 nominations effectuées jusqu’à présent, seulement deux d’entre elles ont été dénoncées par la presse et les citoyens, représentant ainsi une proportion minime de 0,000001 %. Pour le député, ces critiques restent anecdotiques et ne doivent pas masquer l’essentiel : « Il n’y a aucune volonté de privilégier les anciens apéristes dans ce processus », a-t-il affirmé.


Le député a également mis en garde contre les dérives liées à ces polémiques. Selon lui, faire plier une autorité sous la pression populaire constitue un « mauvais signal » aux lobbies locaux et internationaux qui n’ont pas intérêt à la réappropriation des ressources nationales. Il a insisté sur le fait que les vraies trahisons ne se mesuraient pas en fonction de quelques nominations contestées, mais sur les principes fondamentaux de souveraineté nationale, tels que la gestion des ressources naturelles, la sécurité militaire, l’autosuffisance agricole et l’accès universel aux services de base, notamment l’eau et l’électricité.
« La véritable trahison du projet ne réside pas dans quelques nominations, mais dans l’abandon des engagements pris avec le peuple », a souligné Amadou Ba, insistant sur le fait que le projet politique de Pastef repose avant tout sur ces fondements essentiels.
Concernant les anciennes figures du régime de Macky Sall, Amadou Ba a assuré que toutes les nominations étaient soigneusement surveillées. Il a ajouté que Pastef, avec ses militants, sa seule et unique richesse, ne gouvernerait qu’avec ceux qui partagent son projet de souveraineté et de développement pour le Sénégal. « Les autorités sont conscientes de cela et les postes occupés par les anciens du régime sont identifiés », a-t-il précisé.
Enfin, le député a conclu en réaffirmant la position du parti : « Pastef gouvernera avec ceux qui partagent notre projet. Rien n’a changé », insistant sur la fidélité du mouvement à ses principes, malgré les critiques et les controverses. Selon lui, les militants doivent continuer à soutenir le projet, à travers une vigilance constante et à éviter de se laisser entraîner par des polémiques qui ne servent en rien les intérêts du Sénégal.
Ainsi, malgré les polémiques qui agitent la scène politique sénégalaise, Amadou Ba et Pastef réaffirment leur engagement envers les priorités stratégiques du pays et l’intégrité de leur projet politique.





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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.