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CONIIA : Les professionnels des médias outillés en Intelligence artificielle


L’intelligence artificielle (IA) est un nouveau domaine du développement de l’humanité. Conscient de cet outil stratégique à l’ère du numérique, le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS) en partenariat avec le Conseil International de l’IA (CONIIA) organisé du 13 au 15 novembre, des sessions de formation en Intelligence artificielle, à la Maison de la Presse, à Dakar.
 
 
 
 
«Former les journalistes et techniciens de l’information et de la communication en IA, c’est  leur permettre de comprendre l’univers des IA. C’est également un moyen de relever leur niveau en leur permettant, dans le cadre et le respect de leur règle éthique, de pouvoir utiliser cette magnifique trouvaille pour mieux servir le public », a d’emblée déclaré le Secrétaire général du SYNPICS, ce mercredi, lors de la cérémonie de lancement de la formation en IA.
 
Après le Togo et le Côte d’Ivoire, le CONIIA collabore avec le Sénégal
 
 
Bamba Kassé de préciser que pour cette première activité, ce sont des doyens de la presse, des jeunes journalistes, des techniciens chevronnés, mais également des étudiants en journalisme qui nous viennent du CESTI et d’EJICOM qui ont été cooptés. «Le Sénégal, notre pays, est le troisième parmi les pays de la sous-région à profiter de l’expertise et de l’engagement de CONI IA et de ses partenaires. Ceci, après le Togo et la Côte d’Ivoire », a-t-il renseigné.
 
 
 
Président du CONI IA, une entité émergente dans le domaine de l’IA, Dr Malik Morris Mouzou a affirmé que cette organisation internationale rassemble des experts, des chercheurs, et des praticiens de premier plan à l’échelle mondiale et elle a pour mission de promouvoir l’innovation technologique, l’éthique et l’excellence dans le domaine de l’intelligence artificielle. « Elle œuvre pour une IA qui bénéficie à tous, en mettant l’accent sur la recherche, l’éthique et les applications pratiques qui peuvent transformer positivement nos sociétés. Elle est présente en Chine, en Corée du Sud, aux États-Unis et en France », a fait savoir celui qui est également le président d’Honneur Human AI Monde.
 
 
 
Représentant le ministre de la Communication, des Télécommunication et du Numérique, Alioune Sall, à cette rencontre, Amadou Kanouté a soutenu que l’IA, appliquée au journalisme, permet aux professionnels des médias de travailler plus efficacement et de fournir des contenus plus pertinents au public. « Seulement, les obstacles sont aussi nombreux que les avantages », a-t-il néanmoins fait remarquer.
 
 
« Au-delà du gain de temps que lui procure l’IA, le journaliste doit veiller à l’intégrité de l’information qu’il propose au public »
 
 
 
Selon lui, les principaux défis liés à l’adoption de l’IA par les professionnels des médias ont pour nom la formation et les questions liées à l’éthique et la déontologie. « La technologie restera la technologie. Elle ne réfléchit pas. Elle génère ce qu’on lui demande. Souvent de façon brute sans aucune considération éthique. C’est à partir de ce moment qu’intervient le rôle crucial du journaliste. Au-delà du gain de temps que lui procure l’IA, le journaliste doit veiller à l’intégrité de l’information qu’il propose au public. Cela passe par un respect rigoureux des règles d’éthique et de déontologie en procédant systématiquement à la vérification des faits, en veillant au respect de la vie privée, et à la protection des sources, entre autres », a-t-il indiqué.
 
 
 
L’autre défi majeur avec l’IA, dit-il,  est lié à la formation. « Les journalistes et techniciens des médias doivent bénéficier d’une formation continue adéquate pour adopter ces technologies devenues incontournables dans le métier. Comme le disait quelqu’un, ‘’Si on peut gager que les journalistes ne seront pas remplacés par les IA, ils seront probablement assez vite distancés par des journalistes qui sauront faire un très bon usage des IA et les utiliser avec dextérité’’. Si toutes ces conditions sont réunies, le SG du SYNPICS pourrait être rassuré. Il n’y aurait pas de pertes d’emplois conséquentes à cause de l’IA et le journalisme gagnerait en qualité », a laissé entendre Amadou Kanouté.
 
 
 
 





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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.