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CRISE AU SÉNÉGAL: La CEDEO en réunion d'urgence


 

La Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest (Cédéao) se réunit en urgence ce jeudi 8 février 2024 à Abudja, rapporte l’Agence française de presse (AFP). Plusieurs dossiers sont à l’ordre du jour dont la crise politique au Sénégal et le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO.

Le Conseil de médiation et de sécurité de l’organisation ouest-africaine a annoncé que les ministres des Affaires étrangères se retrouveraient à Abuja, la capitale du Nigeria, pour "discuter des problèmes sécuritaires et politiques actuels de la région".

La présence du ministre sénégalais n’est pas confirmée pour le moment, précise AFP.

Le 28 janvier 2024, les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont annoncé leur retrait de la CEDEAO dans un communiqué conjoint.

Le commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine (UA) doit prendre part à cette rencontre d’urgence, car les deux organisations veulent harmoniser leur point de vue sur la situation dans la sous-région, rapporte l’AFP.


Sambou Biagui




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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.