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Dissolution CESE et HCCT : Si BBY ne soutient pas l’initiative de Diomaye, sa chute politique est inévitable…


Le Président Diomaye Faye a adressé, lundi, une demande au Président de l’Assemblée nationale pour convoquer une session extraordinaire ce jeudi 29 août, visant à dissoudre des institutions telles que le Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) et le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT).
Cette initiative, portée par Diomaye Faye et Ousmane Sonko, s’inscrit dans les promesses de campagne des nouvelles autorités et pourrait se concrétiser si l’Assemblée nationale suit la démarche du Président Faye ce jeudi.
 
La suppression de ces deux institutions par le chef de l’État s’inscrit dans les préparatifs des élections législatives, avec la dissolution de l’Assemblée nationale comme première étape.
Bien que le groupe parlementaire BBY détienne une majorité relative susceptible de s’opposer à cette suppression, nécessitant l’approbation des 3/5 des députés, la situation pourrait s’avérer piégeuse.
Si BBY rejette cette initiative à l’approche des élections législatives, elle risque d’attirer la colère populaire, car la suppression de ces deux institutions est un souhait largement partagé par les Sénégalais depuis longtemps. Un refus de leur part pourrait donner carte blanche au Président Diomaye Faye pour dissoudre l’Assemblée nationale et s’assurer une nouvelle majorité législative qui soutiendrait ses réformes, un acte qui serait applaudi par la population mais au détriment de BBY.
Consciente de l’importance de cet enjeu, BBY, dont les rangs se rétrécissent chaque jour, a convoqué ses membres ce mardi 27 août à 17 heures pour décider soit de se conformer à cette initiative, soit de préparer une riposte.
En fin de compte, BBY se trouve à un tournant décisif : rejeter l’initiative du Président Faye pourrait la conduire à sa perte, car les Sénégalais ne manqueraient pas de lui faire payer cette décision. En revanche, soutenir la dissolution pourrait atténuer les dégâts, permettant à BBY ou à l’APR de préserver une voix influente au sein de la Nouvelle Assemblée nationale issue des législatives.





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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.