Menu

Immunité parlementaire de Ndeye Saly Diop Dieng : Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, donne des explications sur les dépenses évaluées à 52 millions...


52 223 300 FCFA, c’est la somme globale que l’ancienne ministre Ndeye Saly Diop doit justifier pour laver son honneur concernant le rapport de la Cour des comptes. Face aux députés, ce vendredi 2 mai 2025, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a sollicité la levée de l’immunité parlementaire de l’ancienne ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants. Pour motif, cette dernière est citée dans le rapport de la Cour des comptes sur le fonds Covid-19.

Selon le ministre de la Justice, la concernée avait reçu des crédits de 150 millions de FCFA. Le rapport a souligné que les justificatifs de dépenses supposées avoir été réalisées pour un montant de 36 147 500 FCFA étaient les mêmes que ceux qui étaient produits pour les opérations des caisses d'aide et de secours.

Sur ce point justement, le rapport précisait que les aides et secours avaient été versés à des personnes ayant les mêmes prénoms et noms, avec des numéros de carte d’identité similaires et parfois les mêmes adresses, pour des montants différents évalués à la somme de 52 223 300 FCFA.

Mais lorsque le directeur général de l’administration et de l’équipement (DAG) a été auditionné, il a révélé que certains de ses supposés bénéficiaires étaient en réalité des fournisseurs. Il a en outre indiqué qu’une autre partie du montant, s’élevant à la somme de 22 367 300 FCFA, avait été distribuée à titre d’appui financier au profit des agents du Ministère sur décision de l’autorité, sans autre précision. Relativement toujours à cette caisse d’avance, la Cour des comptes avait révélé que l’utilisation d’un montant de 4 828 500 FCFA n’avait pu être justifiée.

En conclusion, la Cour des comptes a retenu que le DAG s’est retrouvé dans l’incapacité de produire des pièces justificatives des dépenses effectuées par le ministère pour ce montant de 52 millions.





Flux RSS

Inscription à la newsletter



« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.