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La Présidentielle reportée, Macky vers une sanction des USA, de l’UE,…


Le Forum civil,  à travers un communiqué, dénoncé ce qu’il appelle un « coup de force constitutionnel ». Ainsi, il demande à l’Union Africaine, à la CEDEAO, aux Etats Unis, à l’Union Européenne, au Canada, à la Grande Bretagne et aux autres partenaires Techniques et Financiers de prendre des sanctions appropriées, en pareilles circonstance.In extenso, l’intégralité de son communiqué !

« A travers différentes déclarations de son Bureau Exécutif ou adresses de son Coordonnateur Général, le Forum Civil n’a cessé d’attirer l’attention du Chef de l’Etat sur la persistance de la mal gouvernance et la déliquescence de l’Etat de droit et de la Démocratie au Sénégal.
Le samedi 3 février 2024, lors de son adresse à la Nation, le Président de la République, Monsieur Macky SALL, a annoncé avoir, par décret n° 2024-10- du 3 février 2024, abrogé le décret n° 2023-2283 du 29 novembre 2023 portant convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle du 25 février 2024. Cette décision du Chef de l’Etat demeure une véritable agression contre la Constitution et un manque considérable de respect et de considération vis-à-vis du peuple souverain.

Dans la foulée, le Chef de l’Etat a annoncé la tenue prochaine d’un dialogue. Le Forum Civil tient à rappeler au peuple Sénégalais qu’il a toujours répondu présent à chaque fois que le Chef de l’Etat a eu à appeler à des concertations. Le dialogue et la participation sont des constances au Forum Civil et des fondements déterminants des Principes Directeurs de notre Organisation hérités de nos anciens. Mais, pour ce dialogue annoncé, le Forum Civil n’y participera pas.
Le Forum Civil a constaté avec amertume le traitement déshonorant infligé aux députés de l’opposition et le coup de force perpétré par la majorité parlementaire pour faire passer une loi « déconsolidante » et destructrice des fondements de notre démocratie et de l’Etat de droit. Ainsi, le Forum Civil, section Sénégalaise de Transparency International :
Informe le peuple Sénégalaise qu’il ne participera pas au Dialogue annoncé par le Chef de l’Etat ;
– Demande à l’Union Africaine, à la CEDEAO, aux Etats Unis, à l’Union Européenne, au Canada, à la Grande Bretagne et aux autres partenaires Techniques et Financiers de prendre des sanctions appropriées, en pareilles circonstances, à l’encontre de tous les acteurs et partisans de ce coup de force constitutionnel, le Président de la République, les députés ayant voté le projet de loi qui porte gravement atteinte à la démocratie, les Ministres et Haut fonctionnaires chargés de l’exécution dudit coup de force, si toutefois la date prévue pour l’élection présidentielle du 25 février 2024 n’est pas respectée.
Dakar, le 06 février 2024. »


Sambou Biagui




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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.