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La levée de l’immunité parlementaire de l’ancien Premier ministre Amadou Ba a été demandée par le procureur


D’après des informations rapportées par Libération, une demande de levée de l’immunité parlementaire de l’ancien Premier ministre Amadou Ba a été formulée. Toutefois, les raisons exactes de cette requête n’ont pas été précisées par le journal.
Amadou Ba, candidat du camp de l’ex-président Macky Sall, était arrivé deuxième lors de l’élection présidentielle du 25 mars 2024, battu dès le premier tour par l’actuel président Bassirou Diomaye Faye.

Dans le cadre de ses activités judiciaires, le procureur a également ordonné l’arrestation de plusieurs personnalités et émis des mandats d’arrêt à l’encontre de personnes résidant à l’étranger. Cette série d’actions s’inscrit dans ce que certains considèrent comme une démarche de « reddition des comptes » visant les anciens responsables du régime précédent.
Par ailleurs, le procureur de la République financier a rouvert une enquête sur l’expropriation des titres fonciers 5058/NGA, 13833/NGA et 1838/NGA, un dossier en suspens depuis 2022 au niveau du juge du deuxième cabinet du Tribunal hors classe de Dakar.
Dans une autre affaire, une demande de levée d’immunité parlementaire a également été formulée à l’encontre de Birima Mangara, ancien ministre de l’Économie et des Finances. Ce dernier est impliqué dans un litige foncier portant sur un terrain à Sébikotane. Convoqué en novembre 2024 par la Brigade de recherches de Faidherbe, il a choisi de ne pas faire valoir son immunité parlementaire et a affirmé sa volonté de collaborer pleinement avec la justice. Après son audition, il a été remis en liberté mais reste à la disposition des enquêteurs, son dossier ayant été transmis au procureur de la République pour décision.






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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.