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Le Président Diomaye Faye convoque les députés pour supprimer le HCCT et le CESE


Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a franchi une étape décisive dans la réforme institutionnelle en cours en adressant au Président de l’Assemblée nationale une demande de convocation du Parlement en session extraordinaire. Cette session, prévue pour le 29 août 2024, se concentrera sur l’examen d’un projet de loi visant à modifier la Constitution pour supprimer deux organes importants : le Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) et le Conseil économique, social et environnemental (CESE).
Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre des engagements pris par Faye lors de sa campagne présidentielle, vise à simplifier l’organisation institutionnelle du pays. Selon un communiqué officiel, publié par Ousseynou LY, ministre-conseiller et porte-parole de la Présidence, le Président agit en conformité avec l’article 63 de la Constitution pour mettre en œuvre cette réforme. Le projet de loi, dont l’importance est soulignée par la convocation d’une session parlementaire extraordinaire, marque une étape clé dans la réalisation du programme présidentiel.
 





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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.