Menu

Législatives : Le « Bàcc », l’image la plus partagée alors que Pastef ne laisse que des miettes à ses adversaires


 
Alors que les Sénégalais se sont rendus aux urnes ce dimanche 17 novembre 2024 pour élire leurs députés, les premières tendances issues des bureaux de vote placent le parti Pastef, dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko, largement en tête. Dans de nombreux bureaux, les résultats montrent une nette domination de Pastef : Exemple de l’empleur de son avance, avec des chiffres comme sur 200 voix exprimées, le parti récolte parfois jusqu’à 180 suffrages, laissant ses concurrents se partager les miettes. Cette avance écrasante sème la désillusion au sein des principales coalitions rivales, notamment Takku Wallu Sénégal, menée par l’ancien président Macky Sall, qui enregistre des scores dérisoires dans plusieurs localités.
Une image virale et symbolique
Sur les réseaux sociaux, les internautes sénégalais ont fait preuve d’ingéniosité pour illustrer cette dynamique. Une image en particulier est devenue virale : elle montre des femmes en train de battre le mil, une tâche traditionnelle qui consiste à séparer les grains des branches à l’aide d’un pilon. Au Sénégal, cette scène est souvent utilisée métaphoriquement pour évoquer une domination sans appel d’un adversaire sur un autre, un « écrasement » comparable à celui des grains de mil.
Ce symbole avait été employé par Macky Sall lui-même lors d’un meeting politique passé, où il promettait de « Bàcc » (battre sévèrement) ses opposants dans les urnes. Aujourd’hui, l’ironie du sort veut que ce soit sa coalition qui subisse ce sort, si l’on en croit les résultats partiels diffusés. Les internautes ne se sont pas privés de détourner l’image en l’associant aux scores décevants de Takku Wallu Sénégal et d’autres opposants face à la vague Pastef.
Des montages pour amplifier le message
Pour appuyer ce parallèle, plusieurs internautes ont créé des montages graphiques incluant les chiffres des premières tendances et l’image emblématique du « Bàcc ». Ces détournements mettent en lumière la supériorité écrasante du parti au pouvoir, tout en soulignant avec humour et ironie les difficultés des autres coalitions, notamment celles qui avaient ambitionné de rivaliser avec Pastef, comme Sam Sa Kaddù ou Jamm Ak Jariñ.
Une campagne au-delà des urnes
Alors que les bureaux de vote ont fermé et que les résultats continuent d’être compilés, cette image témoigne de l’importance des symboles dans la culture politique sénégalaise. Elle illustre aussi la manière dont les citoyens s’approprient les résultats électoraux pour les interpréter à leur façon, parfois avec une touche de satire.
 





Flux RSS

Inscription à la newsletter



« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.