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Menacé par une plainte de Sonko, Madiambal Diagne affirme qu’il continuera à s’exprimer avec « courtoisie »


Madiambal Diagne, directeur de la société Avenir Communication qui édite le journal Le Quotidien, a réaffirmé sa détermination à répondre aux menaces judiciaires formulées par les avocats du Premier ministre Ousmane Sonko. Dans un message publié ce lundi 12 août 2024 sur le réseau social X, le journaliste a exprimé sa gratitude envers ceux qui lui ont témoigné soutien et encouragements dans cette situation. Il a assuré qu’il affrontera cette plainte en restant fidèle à ses principes, notamment sa liberté d’expression. Madiambal a souligné qu’il continuera à s’exprimer « librement sur toutes questions avec le respect, la courtoisie et la rigueur » qui ont toujours guidé sa carrière.
Ce tweet constitue la deuxième réaction publique de Madiambal Diagne depuis que les avocats d’Ousmane Sonko ont annoncé leur intention de porter plainte contre lui. Dès samedi 10 août 2024, à l’annonce de cette démarche judiciaire par Me Bamba Cissé, l’un des avocats du Premier ministre, Madiambal Diagne avait immédiatement réagi sur X, qualifiant ces accusations de « dénonciation calomnieuse ». Il avait également rappelé les propos de Sonko lors d’une journée de nettoyage symbolique (Set Setal), où ce dernier avait évoqué son désir de réformer la justice en remplaçant les « mauvais magistrats » par des « bons ».
Me Bamba Cissé, avocat de Sonko, avait déclaré samedi que son client faisait l’objet de « systématiques agressions, injustifiées, parfois insultantes et même séditieuses ». Ces attaques, selon l’avocat, allaient au-delà de la critique légitime du pouvoir et constituaient des infractions graves selon le code pénal sénégalais. En conséquence, une plainte visant Madiambal Diagne sera déposée ce lundi 12 août au Parquet de Dakar. L’avocat a précisé que bien que Sonko reste indifférent à ces attaques, son équipe juridique n’acceptera plus aucune diffamation sans réponse judiciaire appropriée.
 





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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.