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Nécrologie: Décès de l'ancien ministre sénégalais du Plan Mamadou Sidibé


Nécrologie: Décès de l'ancien ministre sénégalais du Plan Mamadou Sidibé
L’ancien ministre du Plan et du Développement durable, Mamadou Sidibé, est décédé vendredi dernier à son domicile sis à la Cité « Keur Gorgui » à Dakar, des suites d’une longue maladie, nous apprend Le Soleil digital.  Une immense perte pour la famille libérale, la classe politique, le Sénégal oriental et Kédougou, sa terre natale. 

Agroéconomiste de formation, brillant intellectuel et responsable politique du Parti démocratique sénégalais (Pds) à Kédougou, il fut ministre du Plan et du Développement durable sous le régime du Président Me Abdoulaye Wade dans le premier gouvernement du Premier ministre Macky Sall. Après sa sortie du gouvernement, le 23 novembre 2006, il fut ministre conseiller auprès du Président de République. 

Le défunt avait le courage de ses idées, ont témoigné ses camarades libéraux. Feu Mamadou Sidibé s’est toujours battu pour l’émergence de son terroir et l’implication des cadres kédovins dans les sphères centrales de décisions. Après avoir contesté le découpage administratif de Kédougou et la non-décentralisation du fonds minier, le responsable libéral de la région de Kédougou, qui aimait rappeler à chacune de ses sorties que « Kédougou c’est moi », fut par la suite très remonté contre son parti et son leader, Me Wade, qui l’avait écarté sans explication au profit de nouveaux arrivants. 

À l’analyse de la forte demande sociale et la situation économique du Sénégal, il a été l’un des premiers à évoquer, dès février 2011, l’éventualité de la perte du pouvoir du Pds au scrutin présidentiel de février 2012. « Au regard de la situation économique, je ne suis pas si optimiste quant à une victoire du camp présidentiel en 2012. Je le dis publiquement, la présidentielle de 2012 est mal amorcée », avait-il déclaré.

Par la suite, il démissionna du Pds et rejoint l’Alliance pour la République (Apr) en février 2012, en compagnie de son collègue ministre de la Culture et président du conseil régional, Mamadou Makalou, et huit conseillers régionaux et municipaux. Le défunt repose depuis vendredi dernier au cimetière musulman de Yoff.
 





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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.