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Ousmane Sonko aux patriotes : « Respectez le Président de la République »


 
Ousmane Sonko a tenu à clarifier la situation. Après les mécontentements exprimés par les partisans du Pastef concernant les récentes nominations effectuées par le Président Bassirou Diomaye Faye, le Premier ministre a pris la parole pour remettre les choses au clair. Il l’a fait à travers une déclaration sur Facebook, tard dans la soirée du dimanche 5 janvier 2025.

 
Dans sa prise de parole, Ousmane Sonko a invité les militants à faire preuve de plus de respect envers le Président de la République, soulignant qu'il représente une institution. Il a fait un constat préoccupant au cours des deux derniers jours, à la suite de la nomination de Aoua Bocar Ly au collège du CNRA. Certains militants ont tenu des propos très négatifs à l’encontre du Président, l’accusant « de nommer des personnes qui ont toujours été contre le Pastef ».

 
Ousmane Sonko a réaffirmé l'engagement sincère et loyal de l'actuel président. « N'oubliez pas qu’il a été emprisonné simplement parce qu’il m’a défendu », a-t-il martelé. Il a également souligné le rôle de Alioune Sall, ministre de la Communication, qui, selon lui, « s’est battu pour faire connaître Pastef en France. Il connaît parfaitement le projet ».
 
Pas de place pour les menaces Ousmane Sonko a insisté sur le fait qu’il ne fallait pas s'attarder sur les nominations et qu'il était impératif de respecter les choix faits par le Président Bassirou Diomaye Faye. « Les menaces au sein de notre parti doivent cesser. Il faut dire la vérité (...) Je suis la personne morale du projet, j’ai toujours parlé de vérité avec vous. Nous ne pourrons pas diriger sans commettre d’erreurs. Ce que je peux vous garantir, c’est que nous ne commettrons pas de fautes », a-t-il affirmé. Il a ajouté : « Il faut qu’on se respecte entre nous, qu’on respecte le Président de la République et qu’on respecte le Premier ministre, car ce sont des institutions ».
 
« Le temps de l’État n’est pas celui des militants » Toujours lors de son live du dimanche 5 janvier, Ousmane Sonko a été très clair : « Il faut que vous soyez patients, car le temps de l'État n’est pas celui des militants ». Cet appel faisait suite à certaines déclarations de militants estimant que la rupture était « trop lente ». Il a rappelé que le projet visait à déconstruire un système avec des lois, des organisations et des structures bien établies.
Il a également souligné que ni le Président de la République ni lui-même ne connaissaient forcément tous les profils des personnes nommées, et que parfois « les enquêtes de moralité ne révèlent pas tout sur les individus ». En conclusion, Ousmane Sonko a insisté sur l'importance de maintenir un rapport de confiance, qui ne doit en aucun cas être fragilisé.





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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.