Menu

Réforme de l'électrification rurale au Sénégal : Le DG de l'ASER revient sur les bénéfices de la renégociation du contrat N T029/24-Dk

Jean Michel Sene, Directeur général de l’Agence Sénégalaise d'Électrification Rurale (ASER), s’est exprimé sur les avantages majeurs issus de la renégociation du contrat de marché N T029/24-Dk, portant sur l’électrification de 928 localités au Sénégal. Ce projet, d’un coût total de 91,83 milliards de francs CFA, s'inscrit dans une stratégie visant à améliorer l'accès à l'énergie dans les zones rurales du pays.


Améliorations clés apportées au contrat
La renégociation a permis d’ajuster plusieurs aspects cruciaux, notamment le nombre de villages concernés par le projet. En effet, après une réévaluation des besoins, le nombre de localités à électrifier est passé de 1 500 à 1 740, témoignant de la volonté d'élargir la portée du programme. Parmi les autres ajustements notables figure une révision du bordereau de prix, favorisant une meilleure allocation des ressources.

Renforcement des compétences locales

Une autre avancée significative concerne le transfert de compétences. Le projet intégrera désormais un volet de formation en alternance pour de jeunes étudiants et élèves ingénieurs sénégalais. Cela permettra de renforcer les capacités locales dans tous les corps de métiers liés au secteur de l’électrification. Cette initiative vise à encourager l'appropriation nationale du projet à travers le développement d'une expertise technique locale.

Structuration institutionnelle et gestion du projet

L'ASER a également pris des mesures pour améliorer la gestion du projet. Une nouvelle unité de gestion sera mise en place afin d’assurer une coordination efficace entre les différentes parties prenantes, telles que l'ASER, Senelec, et le ministère de tutelle. Cet appui institutionnel renforcé vise à garantir une mise en œuvre fluide et à surmonter les obstacles administratifs potentiels.

Inclusions spécifiques et contenu local

Parmi les points saillants de cette renégociation figure l'intégration de l'électrification de l'île de Carabane, symbole de l'extension du projet à des zones insulaires souvent négligées. De plus, 50 % du contenu du projet sera d'origine locale, conformément aux plafonds autorisés par l'OCDE dans le cadre d'un financement par crédit acheteur. Cette mesure soutient l'économie locale en favorisant l’implication des entreprises sénégalaises dans l'exécution du projet.

Extension des délais

En raison des récents changements à la direction de l'ASER, un délai supplémentaire de trois mois a été accordé pour la finalisation des travaux, au-delà du délai initialement convenu. Cela permet d’adapter la dynamique du projet aux nouvelles orientations stratégiques tout en garantissant une exécution rigoureuse des engagements contractuels.

Avec ces ajustements, l'ASER réaffirme son engagement à accélérer l'accès à l'électricité pour les populations rurales, contribuant ainsi de manière significative au développement économique et social du Sénégal.
 





Flux RSS

Inscription à la newsletter



« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.