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SONKO: UNE GROSSE ATTEINTE À L’ÉTAT DE DROIT


Dans un communiqué publié ce jeudi 19 octobre à Dakar, la défense de Monsieur Ousmane Sonko dénonce le refus de l’État du Sénégal de se conformer à une décision de justice rendue en faveur de leur client. L’ordonnance numéro 01/2023, rendue le 12 octobre 2023 par le président du tribunal d’instance de Ziguinchor, annule la radiation de Monsieur Ousmane Sonko et ordonne sa réintégration immédiate sur les listes électorales.

Selon le texte, un huissier de justice mandaté pour signifier cette ordonnance à la Direction Générale des Élections se voit refuser l’accès aux locaux, de même que le mandataire d’Ousmane Sonko chargé de récupérer les fiches de parrainage. Le Directeur Général des Élections justifie ce refus sans motif valable, enfreignant ainsi l’article L 47 alinéa 4 du code électoral qui prévoit la prise en compte immédiate des décisions de justice.

La défense d’Ousmane Sonko considère cet événement comme un mépris envers l’institution judiciaire et une violation de l’État de droit. Ils soulignent également que même le pourvoi en cassation projeté ne suspendrait pas l’exécution de la décision de réintégration, conformément à la loi organique portant création de la Cour Suprême.

Le communiqué appelle le président de la République, Monsieur Macky Sall, en tant que garant du fonctionnement normal des institutions et du respect de l’État de droit, à assurer l’exécution des décisions rendues par les Cours et Tribunaux. La défense d’Ousmane Sonko demande à l’État du Sénégal de protéger les institutions, de respecter l’indépendance de la magistrature et de se conformer aux décisions de justice.

La situation décrite dans le communiqué est jugée d’une extrême gravité, sapant les fondements de la République et de l’État de droit. La défense d’Ousmane Sonko alerte donc l’opinion nationale et internationale sur cette affaire, dénonçant des ambitions purement électoralistes de la part de l’État.

Les avocats promettent d’agir pour faire respecter la primauté de la loi, qui est au-dessus de tous, y compris de l’État.


Sambou Biagui




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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.