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Sénégal : le gouvernement exige des tarifs télécoms plus abordables


Sénégal : le gouvernement exige des tarifs télécoms plus abordables

Le ministre a demandé à l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) « d’asseoir une régulation tarifaire à même de concilier l’équilibre du secteur avec des prestations de qualité pour des communications électroniques accessibles ». Un accent particulier a été mis sur l’accès à Internet, « devenu incontournable dans les produits de consommation des ménages ».

Cet appel de M. Sall intervient dans un contexte où les consommateurs télécoms sénégalais se plaignent régulièrement de la cherté des services fournis par les opérateurs. Au cours de la cérémonie d’ouverture, Massokhna Kane, président de SOS Consommateurs, une association de défense des droits des consommateurs, a demandé la revue des tarifs en permanence, ainsi que leur adaptation au pouvoir d’achat des consommateurs. Un Front contre la cherté des coûts de connexion (F4C) à Internet a d’ailleurs vu le jour dans le pays le 10 mai.

L’appel pour des services télécoms abordables et de qualité cadre avec les efforts du gouvernement pour généraliser l’utilisation des TIC et accélérer son ambition de faire du Sénégal une référence en matière de transformation numérique en Afrique d’ici 2029. En juin dernier, l’exécutif avait déjà annoncé une baisse des coûts pour les appels et Internet.

Des tarifs abordables devraient contribuer à améliorer l’adoption et l’usage des services télécoms au Sénégal. Selon les données de l’ARTP, le pays comptait 22,9 millions d’abonnés à la téléphonie mobile et 20,7 millions d’abonnés à l’Internet au 31 mars. Si les taux de pénétration de ses deux services sont au-dessus de 100 %, les chiffres réels devraient être moins importants en raison du phénomène de multi-SIM.






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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.