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Sous contrôle policier et médical, Sonko poursuit sa résistance


Dans sa chambre d’hôpital à Dakar, le principal opposant sénégalais, Ousmane Sonko, reste sous contrôle médical et policier, après avoir été admis en service de réanimation jeudi dernier. Cela fait plus de trois semaines que le maire de Ziguinchor, arrêté le 28 juillet, a entamé une grève de la faim. Un acte qu’il qualifie, sur les réseaux sociaux, de résistance face à la «haine», au «mensonge» et à «l’oppression».

Alors que son parti, les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), a été dissous par le gouvernement le 31 juillet, le rival numéro un du président Macky Sall ne compte pas se faire oublier de sitôt. À six mois de l’élection présidentielle, son camp fustige une «détention arbitraire» en «violation du code de procédure pénale» et déplore un «acharnement» juridique.

Selon le procureur de la République, Ousmane Sonko a notamment été arrêté pour «appels à l’insurrection et complot contre l’autorité de l’État». 

 
 

Sambou Biagui




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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.