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Alerte du sociologue Djiby Diakhaté sur les dangers de l’IA et des réseaux sociaux : «TikTok a développé chez nous, un problème de santé mentale»


L’intelligence artificielle ainsi que les réseaux sociaux ont été au cœur des débats au 3e «Salon du Campus». Le sociologue, Pr. Djiby Diakhaté qui animait la rencontre, a attiré l’attention des Sénégalais sur l’utilisation de ces technologies. Selon lui, l’intelligence artificielle peut, au lieu de nous aider à trouver des solutions, constituer un problème.

A l'image des réseaux sociaux comme TikTok, l’intelligence artificielle peut constituer un véritable problème au Sénégal. L’alerte est du sociologue, Pr. Djiby Diakhaté. Il trouve, en effet, que certains usagers se servent de l’intelligence artificielle dans le but de nuire.

«C'est ça le souci. Vous avez vu TikTok, le problème que cela nous a posé. En fait, TikTok a été mise en place par des Chinois, pour développer l'entrepreneuriat, j’ai une entreprise qui vient de démarrer. J’ai deux minutes par TikTok pour présenter mon entreprise au monde entier. Malheureusement, TikTok a développé chez nous un problème de santé mentale. Il nous a rendus fous», regrette le sociologue. Et d’ajouter : «si on ne fait pas attention, puisqu’on est déjà fous avec TikTok, l’intelligence artificielle va nous rendre davantage plus fou».

En outre, souligne le sociologue, l’IA peut également conduire à une paresse intellectuelle et à la numérisation de la tricherie.

«On a une tricherie numérisée, c’est-à-dire que, si un professeur donne à ses étudiants un travail à faire à la maison, avec un certain niveau de complexité, les étudiants, les élèves, vont faire le travail à la maison. Mais en réalité, ils ne le font pas, c’est l’intelligence artificielle qui le fait. Donc l’intelligence artificielle nous rend moins intelligents. Parce qu’en réalité, nous n’utilisons plus notre intelligence. C’est quelqu’un qui réfléchit à notre place», regrette le sociologue. Par conséquent, il en appelle à plus de responsabilité.

«Lorsque nous faisons recours à l’intelligence artificielle, c’est pour avoir une béquille qui nous aide à aller plus vite dans la solution des problèmes qui se présentent à nous», affirme, Pr. Djiby Diakhaté.






L’As





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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.