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Assemblée nationale : la procédure de mise en accusation de cinq anciens ministres enclenchée


Le président de l’Assemblée nationale, Malick Ndiaye, a convoqué deux réunions importantes ce jour : d'abord celle du Bureau de l’Assemblée, suivie par celle de la Conférence des présidents. 
 
Selon L'Observateur, qui relaie l'information dans son édition de ce mercredi 23 avril, ces rencontres visent à examiner la demande formulée par les autorités judiciaires  suite à la requête du Parquet général dans le cadre de l'enquête sur la gestion du Fonds force Covid-19 et à mettre en place le calendrier des travaux parlementaires à venir.
 
Cette procédure judiciaire exceptionnelle touche un premier lot de cinq anciens ministres, dont Mansour Faye, ancien ministre du Développement communautaire et de l’Équité sociale, et Moustapha Diop, ancien ministre du Développement industriel et des PME, liste le journal. Celui-ci persiste et signe : ces deux figures politiques proches de l’ex-président Macky Sall devraient être les premiers à comparaître devant la Haute Cour de justice.
 
Lors de sa dernière conférence de presse, rembobine la même source, le Parquet de Dakar avait indiqué avoir transmis les dossiers à l’Assemblée nationale en vue de leur examen. En réponse, le président Malick Ndiaye a tenu à informer officiellement le Bureau parlementaire de la réception de ce courrier crucial.
 
La Conférence des présidents est désormais chargée de fixer les prochaines étapes, notamment la date de réunion de la Commission des Lois, compétente pour étudier les dossiers, celle de la plénière, au cours de laquelle les députés devront voter le projet de résolution autorisant la mise en accusation devant la Haute Cour de justice, complète L'Observateur. 
 





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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.