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Bassirou Diomaye Faye à l’Administration : «Diriger, c’est décider»


Présidant, ce lundi 20 janvier, la cérémonie d’ouverture de la première édition de la Conférence des administrateurs managers publics, Bassirou Diomaye Faye est revenu sur certains fondamentaux dans le domaine de la gouvernance publique, de la conduite et du contrôle de l’action publique. Aux agents de l’État, il leur a rappelé que «diriger, c’est décider ». « C’est surtout conduire des hommes et des femmes. En définitive, disposer d’un précieux capital humain à valoriser pour améliorer les performances des organisations publiques et parapubliques. C’est pourquoi la transformation de la fonction publique est une priorité absolue. Nous devons replacer l’usager et le citoyen au centre de nos préoccupations », a-t-il affirmé, au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD).
 
 
 
Il insiste : « La marque de l’État, c’est sa capacité à décider. Quant à l’Administration, sa marque réside dans sa force d’action, à travers la mise en œuvre d’une vision approuvée par le suffrage du peuple souverain ».
 
 
 
Également, il a  plaidé pour la facilitation de la mobilité des agents et la résistance aux tendances corporatistes. Ce en sus, «d’engager un examen réfléchi de nos grilles de rémunération, d’améliorer la formation initiale et continue des agents et de repenser nos écoles nationales de formation ».
 
 
 
 
 
 
 
«  (…) au Premier Ministre de me proposer un programme ambitieux de transformation de la fonction publique »
 
 
 
 
 
«Je demande donc au Premier Ministre de me proposer un programme ambitieux de transformation de la fonction publique, incluant la réforme des écoles de formation spécialisées, ainsi que des formations et recrutements à l’École nationale d'administration. Je l’invite, en outre, à promouvoir une fonction publique d’emplois, ouverte et inclusive, avec la généralisation des fiches de postes et où la contractualisation pour certains postes de direction sera une réalité. Au demeurant, le bien-être au travail constitue un impératif de motivation et d’efficacité », a-t-il fait savoir.
 
 
 
Le Chef de l’État de promettre que le Premier Ministre veillera à une gestion rigoureuse de l’immobilier public, à l’amélioration du cadre de vie dans les administrations et à un usage optimal des équipements informatiques et des services numériques, qui seront validés par le Ministère du Numérique.
 
 
 
Plusieurs hautes autorités et responsables ont pris part à ce rendez-vous désormais annuel. Il s’agit du Premier Ministre, des Ministres et Secrétaires d’État, du Premier Président de la Cour des Comptes, du Médiateur de la République, des Secrétaires généraux, Directeurs de Cabinet et Gouverneurs de région, des Délégués généraux, Directeurs généraux et Directeurs d’administration centrale, des Présidents de Conseils d’Administration, de Conseils de Surveillance et d’Orientation et des Directeurs généraux des entités du secteur parapublic.
 
 
 
 
 
 





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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.