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Décision du Conseil constitutionnel : Sonko tire sur les « résidus d’opposition sénégalaise »


Le Premier ministre et président du parti Pastef-Les patriotes, Ousmane Sonko, a réagi mercredi soir à la décision du Conseil constitutionnel sur la loi dite « interprétative », saluant une validation des objectifs poursuivis par son groupe parlementaire, malgré les critiques d’une partie de l’opposition.
 
Dans un post sur sa page Facebook, il estime que la haute juridiction a « conforté » la démarche de Pastef, qui visait à clarifier les limites de la loi d’amnistie adoptée en mars dernier. Selon lui, loin d'invalider la proposition, le Conseil a simplement jugé que l’exclusion des crimes graves — assassinats, tortures, actes de barbarie — était déjà garantie par les engagements internationaux du Sénégal.
 
« Le Conseil a fait une interprétation au-delà de ce qui était recherché », affirme le chef du gouvernement, dénonçant une tentative de récupération politique par ce qu’il qualifie de « résidus d’opposition sénégalaise ».
 
Il rappelle également l’ordonnance de non-lieu prononcée le 27 janvier 2025, mettant fin aux poursuites contre lui-même et le président Bassirou Diomaye Faye, sur la base de la loi d’amnistie.
 
Ousmane Sonko a également fustigé une opposition qu’il accuse de vouloir assimiler les manifestations politiques à des « crimes de sang », concluant par une pique : « Demain au réveil, au lieu de voir la lune que je leur montre, ils vont disserter sur mon doigt qui le leur désigne.»





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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.