Menu

Modernisation de la fonction publique : Olivier Boucal valide une nouvelle stratégie de formation continue


Le basculement vers un mode de gestion axé sur les résultats (GAR) et l'adoption du budget-programme imposent de nouvelles pratiques dans l’action publique. Dans ce contexte, marqué par l’exigence de performance et la satisfaction des besoins des usagers du service public, le ministre Olivier Boucal a présidé un atelier de partage et de validation de la Stratégie nationale de formation continue.
 
 

Cet atelier vise à établir des orientations claires pour un pilotage interministériel efficace de la gestion des ressources humaines de l’État, ainsi qu’un alignement des politiques de formation ministérielles ou sectorielles avec cette stratégie nationale. L’événement a rassemblé des représentants des ministères sectoriels, des opérateurs de formation et des établissements publics.

Selon le ministre, c’est une première pour le Sénégal, qui s’est doté d’une Stratégie nationale de formation continue des agents de l’État. « La production de cet outil de pilotage stratégique s’inscrit au premier plan de l’agenda de mon département, engagé dans un vaste chantier de modernisation et de professionnalisation de la gestion des ressources humaines de l’administration. La démarche holistique adoptée pour son élaboration a permis d’intégrer près de 187 corps de la fonction publique, y compris les statuts spéciaux et la fonction publique territoriale », a-t-il déclaré.

Cette stratégie s’inscrit dans une nouvelle doctrine de gestion des affaires publiques, axée sur les principes de « Jub, Jubal, Jubanti ». Elle complète les règles de la nouvelle gestion publique définies par le cadre harmonisé de gestion des finances publiques, favorisant la transparence et la gestion axée sur les résultats.

Diagnostic et défis à relever

Le ministre a souligné que le diagnostic réalisé a permis d’identifier plusieurs points d’amélioration. Ces lacunes incluent :

- Une dispersion de la fonction formation au sein des ministères ;

- Une multiplicité d’intervenants mal coordonnés ;

- Une insuffisance dans l’organisation et le fonctionnement de la gestion des ressources humaines (GRH) ;

- Des offres de formation individuelles non alignées sur les besoins réels de l’administration ;

- Une planification inadéquate des actions de formation continue, souvent dépourvue d’objectifs qualitatifs clairs ;

- Un manque de prévision à moyen et long terme des besoins de changement au sein de l’administration publique.

Solutions et perspectives

- Selon le porte-parole du gouvernement, ces défis exigent des mesures structurelles, notamment :

- La mise en place d’une stratégie nationale de formation des agents de l’État ;

- Une meilleure coordination des acteurs impliqués ;

- Une adaptation continue aux nouvelles exigences mondiales pour renforcer le rendement du service public.

« Les exigences de résultats et les défis croissants liés aux évolutions mondiales imposent une remise en question régulière des pratiques », a conclu le ministre de la Formation professionnelle et porte-parole du gouvernement.





Flux RSS

Inscription à la newsletter



« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.