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Renégociation des marchés publics : plus de 150 milliards FCFA économisés, selon Ousmane Sonko


En marge d’une rencontre avec la communauté sénégalaise vivant en Côte d’Ivoire, le Premier ministre Ousmane Sonko a révélé que l’État du Sénégal a déjà engrangé plus de 150 milliards de francs CFA dans le cadre des renégociations de certains marchés publics attribués avant l’arrivée du nouveau régime. Ces contrats concernent principalement les constructions scolaires et hospitalières.
« Rien que dans les renégociations des marchés publics, l’État a déjà gagné plus de 150 milliards de francs CFA », a déclaré Ousmane Sonko, samedi 1er juin à Abidjan. Le chef du gouvernement a détaillé que ces économies permettraient par exemple de construire 2000 salles de classe, et que la situation était encore plus critique dans le secteur hospitalier.
Dénonçant les pratiques passées, il a martelé : « Les dépassements budgétaires et les surfacturations, c’est fini. Un grand travail d’assainissement de la gestion de nos finances est en cours ». Il a appelé les Sénégalais à faire preuve de patience et à faire confiance à l’action gouvernementale.
Dans le même esprit, le Premier ministre a insisté sur la nécessité de repenser la gestion des ressources naturelles, citant notamment le phosphate comme un levier important de développement. « Nous allons y arriver. Et tout cela va impacter l’emploi des jeunes pour un mieux-être de tous les Sénégalais », a-t-il assuré.
Évoquant l’exemple ivoirien, il a salué le développement économique opéré sous Alassane Ouattara : « Le Président Ouattara a réussi tout ça en 15 ans… Mais nous allons faire plus et dans des délais plus courts. Je vous le promets ».
Sur le plan fiscal, Ousmane Sonko a enfin souligné que les réformes en cours pourraient permettre d’éviter la dépendance à l’aide du FMI. « Avec les réformes fiscales allégées qui sont en cours, nous pouvons avoir des rentrées financières qui dépassent l’enveloppe de 250 milliards que le FMI nous octroie », a-t-il affirmé, appelant à une « conscience citoyenne » pour accompagner ces transformations.
Cette déclaration s’inscrivait dans le cadre de sa visite officielle en Côte d’Ivoire, où il a rencontré le président Ouattara et le Premier ministre Robert Beugré Mambé. Les deux pays ont convenu de relancer la Commission mixte sénégalo-ivoirienne pour renforcer leur coopération économique.





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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.