Menu

Ousmane Sonko condamne fermement les discours d’intolérance et de haine, particulièrement ceux véhiculés sur les réseaux sociaux.


Alors que sa visite en Guinée était principalement orientée vers les questions économiques et de coopération bilatérale, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a été interpellé sur un tout autre registre lors de sa conférence de presse de clôture. Répondant à une question d’une journaliste sur la montée de la xénophobie, notamment vis-à-vis des Guinéens installés au Sénégal, le chef du gouvernement n’a pas éludé : il a saisi l’occasion pour condamner fermement les discours d’intolérance et de haine, particulièrement ceux véhiculés sur les réseaux sociaux.


« Cette question me permet d’aborder une autre sur les discours d’intolérance et de haine facilités par les réseaux sociaux », a-t-il déclaré. Appelant à la responsabilité collective, M. Sonko a lancé un avertissement à la jeunesse : « Je voudrais appeler notre jeunesse à prendre conscience de la situation, en sachant que cela ne les grandit pas. Une partie de cette jeunesse se livre à ces discours, appuyée quelques fois par des politiciens malheureusement », a-t-il regretté.


Pour le Premier ministre, ces dérives verbales, souvent teintées de stigmatisation communautaire, constituent un danger pour la cohésion sociale. Il a ainsi appelé à les bannir de l’espace public et politique. « Les problèmes que nous avons ne sont pas dus à la présence d’étrangers », a-t-il affirmé sans ambages, avant de pointer les véritables causes des frustrations sociales : « Mais plutôt à l’incapacité de nos leaders qui, dans le passé, ont failli à gérer nos pays au mieux de leurs intérêts  corruption endémique, gestion nébuleuse des ressources, manque de vision à créer des emplois et à les offrir aux jeunes », a-t-il analysé.

Avec cette sortie, Ousmane Sonko déplace clairement le débat vers les responsabilités internes et met en garde contre les stratégies de diversion qui instrumentalisent l’étranger comme bouc émissaire. Une prise de parole forte, dans un contexte où les réseaux sociaux participent souvent à l’amplification des discours de rejet.





Flux RSS

Inscription à la newsletter



« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.