Menu

Sécurité, intégration régionale : forte convergence de vues entre Alassane Ouattara et Ousmane Sonko


Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a été reçu ce vendredi en fin de matinée par le Président ivoirien Alassane Ouattara, à la résidence présidentielle d’Abidjan. À sa sortie d’une audience de 2h17mn, le chef du gouvernement sénégalais a livré une déclaration forte, marquée par l’optimisme et une volonté de renforcer les liens entre les deux pays.
« Je suis sorti satisfait de cette audience avec le Président Ouattara », a-t-il d’emblée déclaré. Au-delà de la satisfaction personnelle, Sonko a surtout insisté sur les perspectives prometteuses entre Dakar et Abidjan : « Je suis aussi réconforté sur l’avenir de nos deux pays. Nous ne ferons pas moins que nos devanciers, notamment les pères fondateurs Senghor et Houphouët. Nous ferons plus sous le leadership de nos deux présidents et la contribution active de nos deux gouvernements. »
La rencontre s’est tenue dans un cadre empreint de solennité. Le Premier ministre ivoirien ainsi que les ministres sénégalais Abdourahmane Sarr (Économie et Coopération) et Yassine Fall (Affaires étrangères) ont pris part à la première partie de l’échange avant de se retirer, laissant seuls le Président Ouattara et son hôte sénégalais.

Une convergence sur les grands défis de la sous-région

Sur le fond, les deux hommes ont abordé les grandes problématiques régionales. « Il y a une forte convergence de points de vue sur des enjeux et problématiques qui frappent les pays de la sous-région », a indiqué Ousmane Sonko. Il a notamment cité la question sécuritaire comme point majeur de leurs discussions : « Avec le Président Ouattara, nous avons largement échangé sur les défis sécuritaires qui frappent certains États de la sous-région et qui menacent tous les autres États. »
À ce sujet, les deux dirigeants ont discuté des « voies et moyens de sortir de cette situation », plaidant pour une réponse collective et coordonnée.

Renforcer les ensembles régionaux

Un autre point d’accord a porté sur la nécessité de consolider l’intégration régionale. « Nous nous sommes convenus sur l’idée de renforcer les ensembles régionaux. Je suis d’avis que le 21e siècle est un siècle pour l’Afrique. Si nous consolidons les ensembles régionaux, nous allons nous en sortir. Les pays du Golfe, l’Asie, l’Occident l’ont réussi. »

Soleil





Flux RSS

Inscription à la newsletter



« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.