Depuis quelque temps, des informations circulent au sujet de dépenses effectuées au ministère de l’Éducation nationale, suscitant interrogations et préoccupations dans l’opinion publique. À travers une série de questions directes, le député Guy Marius Sagna interpelle le ministre chargé de ce département stratégique, Moustapha Guirassy.
Selon ces informations, à son arrivée au ministère, le ministre aurait trouvé un mobilier de bureau en excellent état, quasiment neuf. Pourtant, il aurait procédé à l’achat d’un nouveau salon de bureau d’une valeur de deux millions de francs CFA. Cette dépense soulève une question : pourquoi investir une telle somme dans un mobilier alors que celui en place était encore en bon état ?
Une autre acquisition fait débat : un tapis iranien qui aurait coûté un million de francs CFA. Le choix de cet article, à ce prix, pour un bureau ministériel, suscite des interrogations. Cet achat est-il pertinent, compte tenu des priorités budgétaires du ministère ?
Dans le même registre, l’acquisition de matériel de petit-déjeuner pour un montant de 650 000 francs CFA est également pointée du doigt. Là encore, la question se pose : cet achat est-il justifié à ce prix ?
Au-delà des dépenses, une pratique plus préoccupante est évoquée : celle de la « régularisation ». « Monsieur le ministre, pratiquez-vous le phénomène de la “régularisation”, consistant à prétexter une urgence pour attribuer un marché à un individu ou un cabinet de votre choix, sans respecter le principe de la concurrence, tout en fabriquant de fausses justifications pendant l’exécution du marché ? », demande Guy Marius Sagna.
seneweb
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