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Terrorisme, blanchiment : Deux banques tombent au Sénégal

Lors de sa session du 22 mars dernier, la Collège de supervision de la commission bancaire de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA) a blâmé trois banques de la zone. Le deux sont basées au Sénégal, la troisième au Togo.



Les noms des institutions sanctionnées n’ont pas été dévoilés. Ce n’est pas dans la tradition de l’organe de disciplinaire monétaire de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) de lyncher les établissements épinglés. Ce sont juste leurs fautes et la nature des sanctionnées à elles infligées, qui sont portées sur la place publique après que les dirigeants concernés ont été au préalable entendus.

Dans son édition de ce lundi, L’Observateur, qui donne l’information, rapporte qu’il est reproché à la première banque établie au Sénégal sanctionnée «des manquements et des infractions aux textes légaux et règlementaires applicables aux établissements de crédit». Précisément, souligne le journal, «des faiblesses ont été relevées sur la gouvernance, la gestion des risques, les situations financière et prudentielle ainsi que le dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme». En plus de la blâme reçue, cette banque doit s’acquitter d’une amende de 300 millions de francs CFA, rapporte a même source.

La deuxième banque basée au Sénégal rappelée à l’ordre, doit s’acquitter, pour sa part, d’une amende de 151 millions de francs CFA en plus de la blâme essuyée. Il lui est reproché, selon L’Observateur, «des manquements et infractions relevés sur le dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme».

La troisième institution de crédit épinglée a écopé une blâme et 300 millions d’amende pour «non-respect des exigences des autorités monétaires et de contrôle visant le renforcement des fonds propres, à l’effet de mettre l’établissement en conformément avec les normes prudentielles à fin juin 2022». Cette banque est basée au Togo.

Sambou Biagui




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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.