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Thies : Bassirou Diomaye Faye magnifie le patriotisme de Lat Dior


Ce jeudi matin, dans une ambiance solennelle et empreinte de ferveur patriotique, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a inauguré un monument en hommage au héros national Lat Dior Ngoné Latyr Diop. Situé dans la ville historique de Thiès, ce monument rend hommage au Damel du Kajoor, figure emblématique de la résistance anticoloniale.

Dans son allocution, le président Faye a retracé le parcours exceptionnel de Lat Dior, décrivant un homme au courage indomptable et au patriotisme inébranlable. « Lat Dior était un stratège avisé et un homme politique d’une rare perspicacité. Son refus de transiger sur la souveraineté du Kajoor a été le fil conducteur de sa vie, marquée par des batailles décisives, notamment son opposition à la construction du chemin de fer par la colonie », a-t-il déclaré.

Le président a également mis en lumière la symbolique de cette cérémonie qui s’inscrit dans une tradition nationale de commémoration des héros de la lutte anticoloniale. « Immortaliser Lat Dior, c’est rappeler à notre jeunesse les valeurs qu’il incarne : courage, dignité, et dévouement pour la patrie. C’est aussi un appel à exhumer les mémoires d’autres figures historiques qui ont contribué à façonner notre identité nationale », a-t-il souligné.



Le chef de l’État a profité de l’occasion pour saluer la diversité des figures historiques issues des terroirs du Sénégal et de l’Afrique. Il a évoqué d’autres personnalités marquantes telles que Kaañ Faye, le prince Sidiyya Ndaté Yalla du Waalo, le Bourba Alboury Ndiaye du Jolof, et Aline Sitoé Diatta de la Casamance. « Ces héros et héroïnes ont enrichi notre panthéon national et sont porteurs des idéaux du panafricanisme qui doivent continuer à nous inspirer », a affirmé le président.



Thiès, qualifiée de « ville des cheminots », occupe une place centrale dans l’histoire sociale et politique du pays. Le président a rappelé les grandes grèves des cheminots de 1938 et 1947, immortalisées par des monuments et des œuvres littéraires telles que Les bouts de bois de Dieu de Sembène Ousmane. « Ces combats pour la liberté et la justice sociale restent une source d’inspiration pour notre nation », a-t-il déclaré avec émotion.

Une invitation à la jeunesse et aux institutions

Dans son discours, le président Faye a lancé un appel aux établissements éducatifs, aux artistes et aux acteurs culturels pour s’approprier cet héritage. Il a souligné l’importance des daara et des réformes éducatives pour transmettre ces valeurs aux jeunes générations. « L’éducation et la culture sont les piliers de la transformation sociale et de la consolidation de notre souveraineté nationale », a-t-il déclaré.





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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.