Menu

Cambriolage au Trésor public : trois bureaux visités, des ordinateurs emportés, les empreintes des voleurs effacées

Jeudi 6 Mars 2025

Les locaux de la direction de l’informatique du Trésor public ont été cambriolés, lundi 3 mars. Les malfaiteurs ont visité les bureaux 18, 20 et 22, situés au deuxième étage de l’immeuble R+3 du 15, Rue Malenfant, au centre-ville. D’après L’Observateur, qui donne l’information dans son édition de ce jeudi 6, trois ordinateurs, dont deux portables, ont été emportés ainsi que la somme de 200 000 francs CFA.

L’enquête a été confiée à la Sûreté urbaine (SU) de Dakar, qui s’est déployée sur les lieux, en compagnie de la Division de la police technique et scientifique, pour les constations d’usage. «Une analyse minutieuse du cambriolage laisse penser que les malfaiteurs maîtrisaient parfaitement les lieux, connaissant précisément l’emplacement des trois ordinateurs dérobés», signale L’Observateur.

Le quotidien d’information du Groupe futurs médias rapporte qu’au niveau du Trésor public d’aucuns croient savoir que ce cambriolage serait «une commande exécutée». «Une hypothèse d’autant plus crédible qu’il semble que les cambrioleurs aient ciblé des ordinateurs directement connectés au serveur central de la direction où sont stockées toutes les informations financières sensibles du Trésor public», renforce le journal.

La même source ajoute que les enquêteurs ont demandé à la responsable de la direction cambriolée de leur faire l’inventaire complet des objets disparus. Les policiers ont démarré les auditions des personnes susceptibles de leur fournir des informations utiles. C’est ainsi qu’ont été entendus le vigile J. M. Niakh, un agent du GMI nommé A. Goudiaby, en poste la nuit du cambriolage, et un certain M. Badji, qui a découvert l’effraction.

L’Observateur révèle que les enquêteurs ont exploité les images des caméras de surveillance de la direction de l’informatique du Trésor et d’un multiservices situé face au bâtiment visité. Mais, souligne le journal, les policiers sont confrontés à un écueil : «les empreintes laissées par les cambrioleurs ont été accidentellement effacées par le personnel d’entretien des locaux».
 
 





Flux RSS

Inscription à la newsletter



« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.