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Sénégal: plus de 260 000 cartes d’électeurs pas encore retirées


Sénégal: plus de 260 000 cartes d’électeurs pas encore retirées

Les Sénégalais sont appelés à élire le 17 novembre 2024 une nouvelle Assemblée après la dissolution prononcée, le 12 septembre par le nouveau président Bassirou Diomaye Faye, d'un Parlement issu des élections de 2022 et encore dominé par l'ancien camp au pouvoir. À douze jours de ce scrutin, plus de 260 000 cartes d’électeurs n’ont pas encore été retirées. Détails.

 
 
Au Sénégal, à onze jours d’élections législatives anticipées, des voix de la société civile alertent sur un problème majeur : plus de 260 000 cartes d’électeurs n’ont pas encore été retirées dans les bureaux de vote.

La Direction générale des élections a beau multiplier la diffusion de messages, pour l’heure, ce sont précisément 264 340 cartes d’électeurs qui attendent toujours d’être récupérées.



« Un fichier qui fait autour de 7,4 millions d’électeurs »
Un problème récurrent au Sénégal, mais qui selon le directeur du Groupe de recherche et d'appui-conseil pour la démocratie participative et la bonne gouvernance (Gradec), Ababacar Fall, n’est pas inquiétant : « Par le passé, on a quand même eu un niveau plus important de cartes non retirées, autour de pratiquement un million. Donc, 260 000 environ, je ne pense pas que ce soit un chiffre susceptible d’impacter le taux de participation. Parce que, là, on a un fichier qui fait autour de 7,4 millions d’électeurs. »

Le taux de participation, c’est l’une des grandes inconnues de ce scrutin, sachant que les législatives mobilisent généralement moins que la présidentielle.

En attendant, la Direction générale des élections poursuit la diffusion de messages radios et télévisés en six langues pour encourager les électeurs à retirer leur carte. Ils ont jusqu’au 16 novembre pour le faire.
 





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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.