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UCAD en ébullition : quand la colère des étudiants se heurte aux lacrymogènes


 
 
La tension monte dangereusement à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) ce matin, où des affrontements violents ont éclaté entre étudiants et forces de l’ordre. Des grenades lacrymogènes ont rempli l’air, plongeant le campus dans un chaos total, et de nombreux étudiants blessés n’ont pas accès aux soins médicaux adéquats. Face à cette situation alarmante, les revendications du Collectif des amicales de l’UCAD sont de plus en plus pressantes.

Les étudiants en colère exigent des actions concrètes pour améliorer leurs conditions de vie sur le campus. La première demande concerne l’ouverture immédiate et sans exception de tous les restaurants universitaires, une mesure essentielle pour répondre aux besoins alimentaires de milliers de résidents. Les étudiants déplorent également le manque de médicaments d’urgence au service médical, une carence qui devient cruciale face à l’intensité des affrontements.

En plus des revendications sanitaires, le collectif exige aussi la réhabilitation du terrain de football, un espace vital pour la détente et les activités sportives. Enfin, la question des transports reste un point central : les étudiants résidant à l’Université Amadou Mahtar Mbow (UAM) réclament la mise à disposition de bus, indispensable pour faciliter leurs déplacements quotidiens.

Cette escalade de la violence témoigne d’un malaise profond parmi les étudiants de l’UCAD, qui se disent fatigués de ne pas être entendus. Le blocage persistant de leurs demandes a envenimé une situation déjà fragile, menaçant de dégénérer davantage si les autorités ne répondent pas rapidement aux besoins exprimés.

Dans un contexte où le dialogue semble rompu, l’UCAD s’enfonce dans une crise qui, au-delà des murs de l’université, pourrait devenir un symbole de la frustration grandissante de la jeunesse sénégalaise face aux problèmes récurrents dans le secteur de l’éducation.

 





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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.