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BASSIROU DIOMAYE FAYE : LE PATRIOTE DE SONKO POUR FAIRE FACE AU SYSTÈME



Il est le clone d’Ousmane Sonko. Même fougue. Même verve. Même tempérament. Même amour pour les arts martiaux. Même look : souvent crâne rasé, barbe bien taillée. Lui, c’est Bassirou Diomaye Faye, Président du Mouvement national des cadres patriotes (Moncap). Il peut se targuer d’être parmi les premiers qui ont cru au projet Pastef/Les patriotes, même s’il ne fait pas partie de ses géniteurs. Au seuil de ses 41 ans, le jeune leader boxe déjà dans la cour des grands. Derrière ses apparences d’homme candide, à la limite timide et sans histoire, se cache une personne belliqueuse.  De Diomaye, un camarade de parti dit ceci : ‘’Il est le portrait craché d’Ousmane Sonko. De tous les responsables, c’est lui qui ressemble le plus à Ousmane, du point de vue du style et du discours. A telle enseigne que beaucoup voient en lui un n°2 de fait, même si Birame Soulèye est statutairement le n°2.’’ A l’appel de la politique, le petit-fils de Ndiouma Cor Faye a résisté pendant longtemps, avant de céder aux avances de son ami Ousmane Sonko. Ensemble, avec leurs camarades patriotes, ils envisagent de combattre le système.
Très coriace dans l’adversité, Diomaye a de qui tenir, selon les témoignages. Son grand-père est un ancien combattant de la Grande Guerre (14-18). Ce dernier, rapportent d’ailleurs nos sources, s’était battu avec véhémence pour inviter les Sérères de son terroir à amener leurs enfants à l’école. Et il fut l’un des premiers à donner l’exemple en inscrivant son fils, le père de Diomaye, dans la première cohorte des élèves de l’école élémentaire de Ndiaganiao. C’était en 1945. Grandi dans cette atmosphère familiale, Bassirou va très tôt se forger un tout autre destin. Un destin contre l’impérialisme vécu par son grand-père. Un destin contre le système soutenu par son propre père. Très vite, il comprend l’importance des études pour aller au-delà de ses ascendants. Présenté comme un garçon très brillant, l’ancien pensionnaire de la mission catholique et du CEM de Ndiaganiao a passé son cycle secondaire au lycée Demba Diop de Mbour, avant de rejoindre, contrairement à son leader, l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, d’où il est sorti avec une Maitrise en droit en 2004. Dans la foulée, il passe et réussit simultanément aux concours de l’Ecole nationale d’administration et du Centre de formation judiciaire/Section magistrature. Celui qui aurait pu devenir magistrat opte pour une carrière dans l’Administration fiscale. C’est d’ailleurs dans cette administration qu’il a connu son futur leader politique, après avoir cheminé ensemble, pendant très longtemps, au niveau du Syndicat des agents des impôts et domaines. Depuis 2018, il est le secrétaire général de ce syndicat qui a révélé son leader Ousmane Sonko. Fils d’un responsable socialiste à Ndiaganiao, proche de Niadiar Sène, le secrétaire général du Syndicat des agents des impôts et domaines est, pour beaucoup, le double de son mentor
 
 

Sambou Biagui




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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.