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La plateforme Jubanti ”permet de mesurer le degré d’adhésion des Sénégalais” aux thématiques du dialogue national (facilitateur)


La plateforme “Jubanti”, mise en place en perspective du Dialogue national pour recueillir les préoccupations des citoyens, “permet de mesurer le degré d’adhésion” des Sénégalais aux thématiques inscrites à l’ordre du jour de ces concertations voulues par le chef de l’Etat, a déclaré Cheikh Guèye, facilitateur général de cette initiative.
“Un questionnaire a été élaboré pour répondre à des questions précises, sans trop de dissertations. C’était une manière de mesurer le degré d’adhésion des Sénégalais par rapport à un certain nombre de préoccupations telles que le nombre de partis politiques, le financement des partis politiques, le remplacement de la CENA [Commission électorale nationale autonome] par une CENI [Commission électorale nationale indépendante]”, a expliqué M. Guèye.
Invité vendredi de la rédaction de l’APS, il a précisé que les préoccupations évoquées par les populations sur la plateforme portent essentiellement sur la nécessité de changer un certain nombre de lois régissant les libertés publiques et les droits humains.
“Sur tous ces éléments, la plateforme Jubanti permet, avec des statistiques, de mesurer le degré d’adhésion des Sénégalais”, a-t-il souligné, sans plus de détail.
Il a signalé qu’une équipe est chargée de collecter et de traiter les avis formulés par les citoyens, avant de présenter prochainement les résultats.
“Après avoir envoyé les termes de référence, il y a eu des dizaines, voire des centaines de réactions d’organisations de toutes sortes sur les termes de référence, qui ont fait des propositions”, a-t-il indiqué.
Selon lui, “cela a permis, depuis au moins trois ou quatre jours, à une équipe de réécrire les termes de référence, d’élargir la palette des questions qui y étaient posées, de redéfinir dans un sens plus large certains concepts qui ont été mis dans les termes de référence et d’intégrer, justement, les préoccupations qui ont été soulevées”.
Cheikh Guèye a été nommé, le 24 avril dernier par le Président Bassirou Diomaye Faye, facilitateur général du Dialogue national sur le système politique, qui va se tenir du 28 mai au 4 juin prochain.
La date du 28 mai a été consacrée depuis 2016 par le Président Macky Sall, Journée du dialogue national.
Une initiative maintenue par son successeur, Bassirou Diomaye Faye, qui a fait le choix d’un “dialogue en temps de paix”.
 - APS





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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.